Disparues de la gare de Perpignan : "L’espoir renaît"
Un suspect est en garde à vue à Perpignan dans l’affaire des disparues de la gare. "L’espoir est sérieux" de voir l’affaire trouver son dénouement, selon l’avocat des familles de victimes, invité de France Bleu Roussillon mercredi matin.
La fin d’une énigme ? L’interpellation mardi d’un magasinier de 54 ans fait renaître l’espoir des familles des trois disparues de la gare de Perpignan. Une sordide affaire qui a traumatisé la ville à la fin des années 90.
«Les familles sentent que l’on a franchi aujourd’hui un nouvel événement» estime Maitre Etienne Nicolau, l’avocat des familles, qui était ce mercredi matin l’invité de France Bleu Roussillon. «Un événement qui pourrait amener à la solution des crimes de la gare. L’espoir est sérieux».
Lors d'une conférence de presse ce mercredi matin, Mohamed Chaïb, jeune frère de Mokhtaria Chaïb, s'est voulu prudent en déclarant: "ce n'est pas un soulagement pour l'instant, c'est peut-être une fausse joie ".
Les trois familles, celle de Tatiana Andujar, de Mokhtaria Chaïb et de Marie-Hélène Gonzales, ont salué la détermination des enquêteurs. "Ils font un travail remarquable, j'espère qu'on arrivera à quelque chose ", indique la mère de Marie-Hélène Gonzales. Celle de Tatiana Andujar, Marie-Josée Garcia, souligne : "ce rebondissement permet de continuer à avoir confiance, on avance grâce à la police judiciaire ".
"Si une affaire est résolue (sur les trois), ce sera déjà énorme".- la mère de Tatiana Andujar
"C'est une très vive émotion, comme si on m'annonçait qu'on avait retrouvé celui qui avait fait disparaître ma fille, si une affaire est résolue ce sera déjà énorme ", a-t-elle ajouté. "On ne peut pas baisser les bras sinon on s'enfonce ", a encore déclaré Mme Garcia qui "ne peut faire un deuil alors qu'on ne sait pas ce que Tatiana est devenue. Quelle que soit la vérité, ce sera toujours plus facile que ce que nous vivons aujourd'hui " a dit la mère de la disparue. Mme Gonzales a souligné que les trois familles restaient très unies.
La garde à vue continue
L'interrogatoire du suspect se poursuit ce mercredi matin à Perpignan. L'homme originaire de la Somme est actuellement sans emploi et sans véritable domicile. Il a été interpellé mardi midi par la police judiciaire dans un logement du nord de Perpignan.
L'homme de 54 ans aurait été identifié grâce à de nouvelles analyses génétiques sur les scellés menées en 2013. Des tests qui auraient permis d'isoler son ADN. L’homme était fiché après avoir été condamné à un an de prison ferme pour des "menaces de mort réitérées" sur sa concubine l'année dernière.
Pour l'instant, l'homme est interrogé sur un seul assassinat , celui de Mokhtaria Chaïb, étudiante de 19 ans retrouvée morte le 21 décembre 1997 en bordure d'un terrain vague de Perpignan. Son corps était atrocement mutilé, ses seins et son appareil génital ayant été prélevés de façon quasi-chirurgicale.
La garde à vue devrait être prolongée de 24 heures mercredi à la mi-journée pour permettre de retracer son parcours et, au besoin, mener des perquisitions.
Rien ne permet pour l'instant de relier cet homme aux deux autres disparitions qui ont traumatisé Perpignan à la fin des années 1990. Il s'agit de Tatiana Andujar, une lycéenne de 17 ans dont on n'a jamais retrouvé le corps. Et de Marie-Hélène Gonzalez, 22 ans, retrouvée morte à Perpignan-sud, mutilée et décapitée, le 26 juin 1998.
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