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Disparues de la gare de Perpignan : Jacques Rançon avoue un deuxième meurtre

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Jacques Rançon, arrêté à l'automne dernier pour le meurtre de Mokhtaria Chaïb, vient d'avouer un deuxième meurtre : celui de Marie-Hélène Gonzalez en juin 1998. L'affaire des disparues de la gare est en passe d'être résolue.

Disparues de la gare de Perpignan : portrait de Marie-Hélène Gonzalez
Disparues de la gare de Perpignan : portrait de Marie-Hélène Gonzalez © Maxppp

Jacques Rançon, 56 ans, interpellé en novembre dernier pour le meurtre de Mokhtaria Chaib,  une étudiante de 19 ans, dans le quartier de la gare de Perpignan en décembre 1997, a de nouveau été entendu ce lundi 8 juin dans les locaux de la police judiciaire de Perpignan.

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Il a aussi reconnu être l'auteur du meurtre de Marie-Hélène Gonzalez , 22 ans, en juin 1998. Vendredi, il avait également avoué avoir agressé une autre jeune fille en 1998, toujours dans ce même quartier où il vivait à l'époque.

"Ce n'est pas une surprise, mais un soulagement énorme."

Maitre Etienne Nicolau, l'avocat de la famille de Marie-Hélène Gonzalez      
 

Ces aveux sont un énorme soulagement pour la famille de Marie-Hélène Gonzalez. L'avocat de la famille, Maitre Etienne Nicolau confie : *"Ce n'est pas vraiment une surprise parce qu'à partir du moment où Jacques Rançon avait reconnu le meurtre de Mokhtaria Chaïb, il pouvait aussi avoir tué Marie-Helène Gonzalez. Les faits sont à peu près identiques : des meurtres suivis de mutilations, le procédé étant le même, on pouvait penser que l'auteur était le même ." *

"C'est un immense soulagement, une émotion intense. Je suis au côté des familles des victimes depuis 20 ans. On n'a jamais baissé les bras, on a toujours pensé qu'on arriverait à arrêter l'auteur de ces disparitions ."

"J'ai eu la maman de Marie-Hélène au téléphone : elle était très émue, elle était consciente du travail des enquêteurs. Il y a bien sûr de la vindicte contre cet homme qui a tué cette fille dans des conditions horribles avec des mutilations innommables ."

Les corps de Mokhtaria Chaïb et Marie-Hélène Gonzalez avaient été retrouvés mutilés selon un procédé similaire : les organes génitaux découpés.  La tête et les mains de Marie-Hélène Gonzalez avaient aussi été sectionnées et retrouvées dans des sacs poubelles six mois plus tard.

"Il a eu envie de solder un certain nombre de choses"- Xavier Capelet, l'avocat de Jacques Rançon

Xavier Capelet, l'avocat de Jacques Rançon, croit savoir ce qui a fait parler son client : "Je crois qu'il a envie de solder un certain nombre de choses. Il est fatigué, il vient de passer plusieurs mois à l'isolement en prison, ça lui a permis peut-être de réfléchir. C'est pour ces raisons là je suppose qu'il a souhaité s'expliquer. Il a effectivement émis des regrets. Je pense que plus tard il aura l'occasion de le faire de façon un peu plus formelle. Il n'est pas très fier de ce qu'il a fait bien entendu."

L'avocat précise qu'il existe des preuves matérielles, sans les préciser. On ne sait pas par exemple si l'ADN de Jacques Rançon a été retrouvé sur le corps de Marie-Hélène Gonzalez.

La fin de l'affaire des disparues de la gare de Perpignan ?

C'est un nouveau rebondissement dans cette affaire des disparues de la gare de Perpignan qui avait crée la psychose à la fin des années 90  : quatre jeunes filles au physique similaire avaient disparu entre 1995 et 2001.

Le meurtre de Fatima Idrahou,  23 ans, était résolu deux semaines après sa disparition grâce aux indications d'un témoin sur la voiture du ravisseur et l'arrestation de Marc Delpech.

Ce tenancier de bar perpignanais avait fini par passer aux aveux : il avait fréquenté la jeune femme alors qu'elle était caissière chez Darty et elle avait refusé ses avances. Marc Delpech a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle  par la cour d'assises des Pyrénées-Orientales en 2004. Rien n'avait permis de le mettre en cause dans les autres disparitions.

Les meurtres de Mokhtaria Chaïb  et Marie-Helène Gonzalez  sont donc sur le point d'être résolus avec les aveux de Jacques Rançon.

Jacques Rançon impliqué dans d'autres meurtres ?

Reste la disparition mystérieuse de Tatiana Andujar,  17 ans, en septembre 1995. Cette jeune femme n'a jamais été retrouvée. Il parait difficile de mettre Jacques Rançon en cause dans cette affaire, car il était en détention au moment de la disparition de la jeune femme.

D'autres meurtres pourront-il être imputés à Jacques Rançon ? "Dans le département, probablement pas" explique Maitre Nicolau, "parce que toutes les pistes ont été exploitées et tous les crimes ont été passés en revue, mais il est possible que Jacques Rançon ait commis des crimes ailleurs, en dehors du département ."

"Il appartiendra à la police des départements dans lesquels il est passé de vérifier s'il n'y a pas des crimes impunis, des énigmes non résolues qu'on pourrait imputer à cet homme dont la dangerosité est aujourd'hui évidente ."

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