Passer au contenu
Publicité

Deux manifestants contre la réforme des retraites condamnés à de la prison avec sursis par le tribunal d'Albi

Par

Deux manifestants contre la réforme des retraites, dont un syndicaliste, ont été condamnés ce mardi 2 mai à quatre mois de prison avec sursis pour avoir participé à des dégradations devant la préfecture d'Albi le 16 mars dernier. Ils se donnent sept jours pour décider ou non de faire appel.

Le syndicaliste de la Confédération paysanne condamné à quatre mois de prison avec sursis a tenu un discours à la sortie du tribunal. Le syndicaliste de la Confédération paysanne condamné à quatre mois de prison avec sursis a tenu un discours à la sortie du tribunal.
Le syndicaliste de la Confédération paysanne condamné à quatre mois de prison avec sursis a tenu un discours à la sortie du tribunal. © Radio France - Pascale Danyel

Sur les cinq personnes jugées ce mardi à Albi pour des violences pendant la manifestation contre la réforme des retraites du 16 mars, deux, dont un syndicaliste, ont été condamnés à quatre mois de prison avec un sursis probatoire de cinq ans. Leurs soutiens dénoncent une peine disproportionnée et injuste.

Publicité

Actions en réaction au 49.3

Le 16 mars, c'est ce jour-là que le gouvernement dégaine le 49.3 pour faire adopter à l'Assemblée nationale le texte contre la réforme des retraites. En réaction, à Albi, des poubelles sont lancées contre le portail de la préfecture du Tarn. 
Dans un communiqué diffusé le soir de cette manifestation, la préfecture du Tarn dénonce "des atteintes directes à nos institutions, à l'État et à la République."

Trois relaxes, deux condamnations

Les trois manifestants à qui il était reproché d'avoir transformé une ganivelle (petite barrière en bois) en barricade devant la préfecture sont relaxés faute de preuve. La procureure avait requis à leur encontre 70h de travaux d'intérêt général.

Les deux autres manifestants à qui il est reproché d'avoir mis le feu à la ganivelle, eux sont condamnés à quatre mois de prison avec sursis. La procureure avait demandé le double, huit mois.

Cinq hommes ovationnés

À leur sortie du tribunal, les cinq hommes sont ovationnés par des soutiens venus en nombre jusqu'à 300 au plus fort de la journée.

Nombreux soutiens aux manifestants jugés, ce mardi 2 mai devant le palais de justice d'Albi.
Nombreux soutiens aux manifestants jugés, ce mardi 2 mai devant le palais de justice d'Albi. © Radio France - Pascale Danyel

L'avocat qui défend le membre de la confédération paysanne condamné à quatre mois de prison dénonce une peine disproportionnée, il explique à la présidente du tribunal que les faits du 16 mars n'ont rien à voir avec les violences des cortèges du 1er-Mai dans plusieurs grandes villes de France : "il a jeté un bout de bois sur un feu (de poubelle, ndlr) déjà allumé devant la préfecture".

Maître Boulet-Gercourt dénonce une pression politique : "le préfet s'est déplacé en personne au commissariat pour déposer plainte, c'est inédit, de toute évidence il y avait volonté de la préfecture de réprimer le plus sévèrement possible et je constate que le ministère public a suivi les consignes que lui donnait la préfecture".

Le syndicaliste condamné est bouleversé

Le syndicaliste de la confédération paysanne est sorti du tribunal bouleversé, il redoute de ne plus pouvoir exprimer son désaccord dans la rue. Il a reconnu "avoir balancé une barrière en bois dans du feu, mais à quatre mètres du portail de la préfecture", et il a ajouté "notre action était totalement symbolique".

Il se donne sept jours de réflexion pour décider d'un éventuel appel.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined