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Des sanctions financières requises contre un éleveur de Biriatou pour maltraitances animales

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Le ministère public a requis 1.000 euros de sanctions financières, dont 500 euros avec sursis, à l'encontre d'un éleveur de brebis de Biriatou, près d'Hendaye, pour maltraitances animales. L'affaire avait éclaté en janvier dernier suite à la diffusion par l'association L214 d'une vidéo choc.

Un éleveur de Biriatou comparaissait pour maltraitances animales ce mardi 7 mai devant le tribunal correctionnel de Bayonne. Un éleveur de Biriatou comparaissait pour maltraitances animales ce mardi 7 mai devant le tribunal correctionnel de Bayonne.
Un éleveur de Biriatou comparaissait pour maltraitances animales ce mardi 7 mai devant le tribunal correctionnel de Bayonne. © Maxppp - Grégory YETCHMENIZA

Une brebis à l'agonie, tremblante de douleurs et enlisée dans la boue. La vidéo avait marqué les esprits en janvier dernier, diffusée par l'association de protection animale L214 qui pointait les mauvaises conditions d'élevage d'un cheptel à Biriatou, près d'Hendaye. Près de quatre mois après les faits, des sanctions financières ont été requises à l'encontre de l'éleveur en question : 1.000 euros, dont 500 euros en sursis, ainsi que 700 euros d'amendes. Il sera fixé sur son sort le 4 juin prochain.

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"J'adore mes animaux"

L'agriculteur de 56 ans, barbe de trois jours et cheveux grisonnant, comparaissait pour cinq infractions, dont le fait d'avoir lui-même abattu l'une de ses brebis, la privation de soins pour deux autres qui présentaient des blessures, la détention d'animaux sans registre d'élevage, la circulation de bovins et de caprins sans autorisation et enfin le fait de ne pas avoir déclaré des cadavres auprès des services d'équarrissage, et s'en être débarrassé en les abandonnant aux vautours.

Mais malgré les faits reprochés, c'est un "amoureux des bêtes" qui s'est présenté à la barre. "Si certains vont voir un psychologue pour aller mieux, moi je vais avec mes animaux", confie l'agriculteur de sa petite voix. Il y passe du matin au soir dans sa bergerie, à s'occuper de ses brebis sans compter ses heures, mais c'est pourtant bien là, sous son hangar, qu'on a découvert en janvier dernier cette brebis toute tremblotante de douleur sur la vidéo de L214. Les images montrent également plusieurs cadavres qui jonchent le sol, quatre seront par la suite retrouvés sur l'exploitation en état de décomposition.

Castration à vif à la pince

Lors de l'audience le prévenu avoue également pratiquer la castration de ses béliers à vif, avec une pince et sans antalgique. "Mais vous savez qu'en principe, il faut passer par un vétérinaire", interroge la juge. "Les réglementations m'ont échappé, je suis complétement dépassé par les papiers depuis que ma mère est décédée, c'est elle qui s'occupait de cela", répond l'éleveur. "Des pratiques ancestrales apprises de père en fils", défend son avocate.

La procureure de la République salut cette honnêteté, cette auto-incrimination pour des faits qui n'apparaissaient pas dans le dossier. L'interdiction de détenir des animaux n'est pas requise, en revanche le ministère public émet des réserves sur la volonté de l'agriculteur d'ouvrir sa propre fromagerie. Le délibéré sera rendu le 4 juin prochain.

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