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Des pompiers et des policiers caillassés à Pau quartier Ousse des Bois

Appelés pour l'incendie de voitures quartier Ousse des Bois à Pau, des secours et des forces de l'ordre ont été ciblés par des jets de pierres lancés par une vingtaine d'individus cagoulés dans la nuit de mardi à mercredi.

Les faits se sont déroulés à proximité du centre social du Hameau Les faits se sont déroulés à proximité du centre social du Hameau
Les faits se sont déroulés à proximité du centre social du Hameau © Radio France - Marion Aquilina

Une nuit très agitée dans le quartier Ousse des Bois, au nord-est de Pau. Les sapeurs-pompiers ont été appelés un peu avant minuit pour des véhicules en feu, près du centre social du Hameau, rue Mgr Campo. Pour intervenir, ils ont été accompagnés de policiers, en raison selon eux du signalement d'une vingtaine d'individus cagoulés, qui ont été vus en train de casser des luminaires et des caméras de surveillance.

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Au moins deux voitures ont été incendiées à proximité du centre social
Au moins deux voitures ont été incendiées à proximité du centre social © Radio France - Marion Aquilina

Caillassages et repli des pompiers

Sur place, les secours et les forces de l'ordre ont été la cible de caillassages, à tel point que les pompiers ont dû se replier et attendre que la situation s'apaise. Quand les affrontements ont cessé, ils sont revenus sur place pour éteindre l'incendie des véhicules. Le centre social a été touché par les flammes, et endommagé. Un sapeur-pompier a été légèrement blessé au moment du déblayage après l'incendie. Il a été transporté au centre hospitalier de Pau.

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En renfort des pompiers des Pyrénées-Atlantiques, les secours des circonscriptions voisines de Tarbes et de Bayonne ont aussi été envoyées sur place. Dans un communiqué, la Direction Départementale de la Sécurité Publique a salué "l'engagement et le courage des secours et des policiers confrontés à ces phénomènes de violences urbaines". Le communiqué parle d'"incendiaires qui jetaient de nombreux projectiles", empêchant les pompiers d'accéder au sinistre.

La police est toujours sur place ce mercredi matin
La police est toujours sur place ce mercredi matin © Radio France - Marion Aquilina

Le syndicat Alliance Police Nationale, de son côté, dénonce une "scène de guérilla urbaine". Dans un communiqué publié ce mercredi matin, il explique que tout est parti ce mardi, de l'interpellation et du placement en garde à vue d'un individu pour refus d'obtempérer, et que les dégradations ont suivi en représailles. "Les policiers locaux intervenants ont été pris pour cible, repoussés par les assaillants. Ils ont été contraints de se replier et de faire usage de moyens lacrymogènes pour se dégager face à la détermination des délinquants"

Le préfet des Pyrénées-Atlantiques condamne d'une même voix les violences quartier Ousse des Bois et indique qu'il mobilisera les forces de l'ordre dans le secteur pour les nuits à venir. "Les forces de l’ordre restent mobilisées et l’État portera une vigilance toute particulière sur le quartier de l’Ousse des Bois dans les prochaines nuits" a-t-il déclaré dans un communiqué.

Un "guet-apens" selon la procureure de Pau, François Bayrou en colère

La procureure de Pau, Cécile Gensac, présente sur place ce mercredi matin, parle plutôt d'un guet-apens, plutôt que d'une réponse à l'intervention policière. Elle a annoncé vouloir tenir dans l'après-midi une réunion du groupement local de traitement de la délinquance pour élucider les faits et travailler sur leur prévention. La procureure veut aussi mettre en place un plan de coordination dans la mesure où le centre social est dégradé et inutilisable, juste avant les vacances de Pâques.

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C'est un quartier "dont la vie est pourrie par une petite bande de jeunes gens (...) qui font en sorte que la vie dans le quartier soit insupportable, invivable", réagit François Bayrou, depuis Paris. Le maire de Pau se désespère que ceux soient les "plus fragiles qui trinquent : les familles [qui sont] ainsi privées des activités pour leurs enfants" ainsi que "les anciens du quartier".  François Bayrou appelle à l'arrestation de cette vingtaine de personnes, qui ont caillassées les forces de l'ordre. 

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