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Châteauneuf-sur-Cher : l'agresseur du maire échappe à la prison ferme

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Le jeune homme de 19 ans comparaissait ce vendredi après-midi devant le tribunal correctionnel de Bourges. Il écope de quatre mois de prison avec sursis probatoire de 18 mois. Cet habitant de Châteauneuf sur Cher devra réaliser 105 heures de travail d'intérêt général. Une décision plutôt clémente.

Le tribunal correctionnel de Bourges a délivré un jugement équilibré, tenant compte de la personnalité du prévenu, inconnu des services de police. Le tribunal correctionnel de Bourges a délivré un jugement équilibré, tenant compte de la personnalité du prévenu, inconnu des services de police.
Le tribunal correctionnel de Bourges a délivré un jugement équilibré, tenant compte de la personnalité du prévenu, inconnu des services de police. © Radio France - Michel Benoit

Le jeune homme qui a agressé William Pelletier, le maire de Châteauneuf-sur-Cher dans le Cher, a été condamné ce vendredi à quatre mois de prison avec sursis probatoire de 18 mois par le tribunal correctionnel de Bourges. Il devra effectuer 105 heures de travail d'intérêt général, le tribunal a tenu compte de la personnalité du prévenu, inconnu de la justice. 

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C'est presque un gamin qui est arrivé dans le box encadré par deux gardiens presque deux fois plus grands que lui ce vendredi. Et pourtant, c'est bien ce jeune homme frêle qui n'a pas hésité à asséner un violent coup de poing au maire de sa commune alors que ce dernier venait de rejoindre sa voiture. "Ce n'est pas excusable" a-t-il assumé devant le tribunal. "J'avais passé une mauvaise journée, j'étais fatigué. Les deux jours de garde à vue m'ont fait réfléchir."  

Ce monsieur, on ne le reverra plus au tribunal

Pour son avocat, ce jeune homme n'avait rien à faire en prison, "c'est un primo-délinquant, inconnu de la justice" a plaidé Me Cyril Garcia. "Un jeune qui a eu un coup de sang. Il se sentait victime d'une injustice suite à une plainte qu'il avait déposée contre l'élu, plainte classée sans suite. Il a eu un coup de folie. La prison, c'est un lieu de perversion. Un jeune comme lui, aurait eu un avenir brisé, alors que lundi démarre son stage pour devenir électricien. J'ai assisté mon client pendant les deux jours de garde à vue et les quatre auditions. Il avait les yeux rougis car il a beaucoup pleuré. Ce monsieur, on ne le reverra plus au tribunal." 

L'entrée de la salle d'audience du tribunal judiciaire de Bourges
L'entrée de la salle d'audience du tribunal judiciaire de Bourges © Radio France - Michel Benoit

Le jeune homme n'avait pas supporté que sa plainte contre le maire qu'il accuse de l'avoir bousculé, lors d'un différend sur le terrain de camping au mois de juin, soit classée sans suite. Le maire, un sparadrap blanc sur l'arcade sourcilière, nie toute violence et affirme avoir simplement invité ce groupe de jeunes à déguerpir et à ramasser leurs ordures. En retour, il s'était fait menacer de mort. 

Pas d'acharnement

William Pelletier ne souhaitait pas d'acharnement mais aurait aimé une peine qui prenne peut-être plus en compte le respect de la fonction d'élu, "il faut surtout que ce gamin comprenne qu'on ne joue pas à ce jeu -là. Le condamner à trois ans de prison ferme, ne servirait pas à grand chose. Le travail d'intérêt général, c'est une bonne chose. Il ne fallait évidemment pas bousiller ce jeune. Par contre, il faut qu'il réfléchisse et que soit mis en œuvre le suivi médico-psychiatrique ordonné par le tribunal. Il ne faut pas que les choses soient gratuites et il faut que tout le monde comprenne qu'il est inadmissible de frapper les élus, comme l'a rappelé la procureure." 

Le jeune homme est reparti accompagné de ses parents, visiblement soulagé par ce jugement équilibré.  Il devra verser 200 euros au maire de Châteauneuf sur Cher au titre du préjudice moral. L'élu a indiqué qu'il les reverserait à une association. La condamnation n'apparaîtra pas sur le casier judiciaire du jeune homme.

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