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La propriétaire des 150 chats et chiens s'explique devant la justice : "C'était mes amours, c'était ma vie"

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Après la découverte de 159 chats et d'une dizaine de chiens affamés et assoiffés dans un appartement de Nice, un couple comparaissait pour abandon volontaire d'animaux ce mardi 19 mars devant le tribunal correctionnel de Nice. Le jugement a été mis en délibéré au 3 avril 2024.

Une vingtaine d'associations de défense des animaux se sont portées parties civiles. Une vingtaine d'associations de défense des animaux se sont portées parties civiles.
Une vingtaine d'associations de défense des animaux se sont portées parties civiles. © Radio France - Justine Leclercq

Pour les nombreuses associations de défense des animaux (l'ARPA, SPSA Monaco, la SPA de Grasse, L'Arche de Noé, L'Arche des Lapichous...) cette affaire restera gravée longtemps dans leur tête. Les militants azuréens ne sont pas prêts d'oublier la découverte de 159 chats squelettiques et déshydratés au milieu d'excréments, d'urine et de cafards dans un appartement insalubre de 80 m², rue Lamartine à Nice en juillet 2023.

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Ce mardi matin, le tribunal correctionnel de Nice a tenté de comprendre comment un couple a pu laisser ses animaux dépérir. À la barre, Simone, 68 ans et Freddy 52 ans ont du mal à répondre aux questions de la présidente du tribunal.

"C'était mes amours, c'était ma vie, je n'ai jamais voulu ça"

À la barre, Simone explique qu'à l'origine elle a recueilli les sept chats de ses parents à leurs morts, puis des animaux abandonnés dans la rue. Et puis, ils se sont laissés débordés. Mais la magistrate a du mal à comprendre comment la situation a dérapé et comment peut-on aimer les animaux et les laisser sans eau, ni nourriture.

Les animaux ont été découverts, car l'un des maîtres a refusé d'ouvrir au plombier qui devait réparer un dégât des eaux chez une voisine. Il a menacé de faire exploser tout l'immeuble. Résultat, les policiers sont arrivés et ont découvert "l'appartement de l'horreur".

Les associations de défense des animaux en colère

En plus des chats affamés, des animaux morts en putréfaction ont été découverts dans un sac, une boite ou des cartons. Les chiens et chats ont été récupérés et placés dans une quinzaine d'associations. Les associations ont récupéré des animaux malades, avec des excréments dans les poils, la gale des oreilles, des diarrhées... Elles ont dû dépenser beaucoup d'argent pour les soigner. Certaines n'en reviennent pas que l'on puisse laisser des animaux dans cet état.

Un couple dans le déni

Le procureur de la République de Nice estime que le couple a manqué à ses obligations de soins, de protection des animaux. Il y a des manquements et malheureusement du déni. Dans ses réquisitions, le Procureur a réclamé une peine de 18 mois de prison avec sursis et interdiction de posséder des animaux et de travailler avec eux. Le couple vit avec 1250 euros par mois. Il possède une société de nettoyage. Il ne paie plus son loyer depuis plusieurs mois. Ils ont une dette de 8.000 euros de loyers impayés.

Le syndrome de Noé diagnostiqué

Dans ce dossier, un psychiatre a vu la prévenue. Le médecin a diagnostiqué le syndrome de Noé, ce syndrome consiste à accumuler des animaux dans le but de les sauver. Mais dans cette affaire, c'est tout le contraire a expliqué la présidente du tribunal.

Les avocats du couple ont plaidé la relaxe estimant qu'il n'y a jamais eu volonté de nuire, mais au contraire. L'audience a duré plus de trois heures au vu des nombreuses parties civiles (une vingtaine d'associations de défense des animaux), des six avocats les représentant et des deux avocats des prévenus.

Le jugement a été mis en délibéré au 3 avril 2024 à 13h30.

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