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Bondy : l'avocat du jeune Gabriel, blessé lors de son interpellation, demande la suspension des policiers

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Maître Stéphane Gas, avocat du jeune Gabriel, blessé lors de son interpellation à Bondy (Seine-Saint-Denis), le 25 mai dernier, réclame la "suspension administrative immédiate" des quatre policiers mis en cause.

Manifestation à Bondy en Seine-Saint-Denis le 1er juin 2020 pour dénoncer les violences policières Manifestation à Bondy en Seine-Saint-Denis le 1er juin 2020 pour dénoncer les violences policières
Manifestation à Bondy en Seine-Saint-Denis le 1er juin 2020 pour dénoncer les violences policières © Radio France - Hajera Mohammad

"Ça me paraît totalement ubuesque", confie maître Stéphane Gas quand on l'interroge sur la situation des quatre policiers qui ont procédé à l'interpellation de son client, Gabriel, le 25 mai dernier à Bondy (Seine-Saint-Denis). Ces derniers, visés par une enquête de l'IGPN, l'Inspection générale de la police nationale, n'ont pas été suspendus.

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30 jours d'ITT

Ce 25 mai, en pleine nuit, le garçon de 14 ans avait tenté de voler un scooter mais il a été repéré par des policiers qui l'ont interpellé. Ses parents l'ont récupéré quelques heures plus tard à l'hôpital, le visage tuméfié. L'adolescent souffre notamment d'une fracture maxillaire étendue à l'os de l’œil gauche et s'est vu prescrire 30 jours d'interruption totale de travail (ITT). Il assure qu'un policier s'est acharné sur lui à coups de pieds dans le visage. Les agents, eux, affirment que le policier en question a trébuché sur l'adolescent à terre.

Deux plaintes déposées

Deux plaintes ont été déposées. La première, le 27 mai, auprès de l'IGPN et la seconde, le 2 juin, auprès du parquet de Bobigny par la famille du garçon. Pourtant, les policiers mis en cause par Gabriel, sont toujours en poste. Une situation incompréhensible pour Stéphane Gas. Dans un courrier, envoyé ce lundi 8 juin, l'avocat demande au préfet de police de Paris, Didier Lallement, de procéder à la "suspension administrative immédiate" des fonctionnaires de police mis en cause

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"La suspension ce n'est pas une déclaration de culpabilité ni une atteinte à la présomption d'innocence. C'est simplement le fait de dire qu'il y a des éléments concrets qui permettent de penser qu'une atteinte à la déontologie, a minima, et une infraction pénale, à mon sens, a été commise par ces policiers", explique-t-il. Cette suspension est indispensable selon lui pour assurer la sérénité de la procédure judiciaire.

Christophe Castaner "troublé" par l'affaire

Ce lundi après-midi, lors de son discours dans lequel il a promis une "tolérance zéro" pour le racisme dans la police, Christophe Castaner a évoqué l'affaire Gabriel. Le ministre de l'Intérieur s'est dit "troublé" par les témoignages autour de son arrestation. Interrogé sur BFM TV, Laurent Nunez, son secrétaire d'État, a déclaré : "Si des éléments d'un comportement fautif étaient prouvés, on peut suspendre administrativement... Mais ce n'est pas le cas pour le moment".

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