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Besançon : des pancartes associant migrants et violeurs lors du carnaval, la maire dépose plainte

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Anne Vignot, la maire de Besançon, annonce sur les réseaux sociaux vouloir porter plainte après la découverte de "deux pancartes associant migrants et violeurs", en marge lors du carnaval de la ville dimanche.

Anne VIgnot, maire de Besançon Anne VIgnot, maire de Besançon
Anne VIgnot, maire de Besançon © Maxppp - Maxime JEGAT

La maire écologiste de Besançon (Doubs), Anne Vignot a annoncé dimanche sur X son intention de porter plainte "pour la ville" ce lundi "pour incitation à la haine" après la découverte de "deux pancartes associant migrants et violeurs" brandies par des personnes lors du carnaval de la ville. "Une banderole avec un message similaire a été suspendue sur une façade de la Grande Rue", a ajouté l'élue locale. Plus de 20.000 personnes sont descendues dans les rues de Besançon pour assister au traditionnel défilé du carnaval. Une conférence de presse de la maire doit se tenir à 16h ce lundi en mairie de Besançon.

"Des actes et des propos immondes"

En conférence de presse, à Besançon ce lundi 8 avril, la maire de la ville Anne Vignot réitère ses propos. "On parle ici d'actes et de propos immondes. Des actes et des propos insupportables et insoutenables. On ouvre la porte à bafouer les valeurs de la république. On l’a déjà fait et ça a conduit au pire. Certains considèrent que devant des milliers de personnes, ils ont un public pour déverser leur haine. Je me battrai toute ma vie contre. Ça a gâché la fête. Les gens viennent pour être ensemble, s’amuser. On vit une période pas facile. Et là on a des gens qui viennent pour tenir ce genre de propos."

Deux manifestantes identifiées

"Les deux manifestantes se sont clairement présentés à nous, l’une est étudiante. Mais peu importe qui elles sont. Ce qui m’importe, c’est ce qu’elles véhiculent. Ce sont des personnes qui ne doivent pas exproprier un telle violence, lourde et inacceptable", ajoute Anne Vignot qui confirme avoir porté plainte contre X pour provocation à la haine raciale. La maire de Besançon ne s'interdit pas de déposer d'autres plaintes après les nombreux commentaires haineux reçus ces dernières heures sur les réseaux sociaux. "On relève et on portera plainte. On parle entre autre de menace de viol" poursuit Anne Vignot.

"Un acte raciste sous couvert de pseudo-féminisme"

Un peu plus tard dans la journée, c'est au tour du député MoDem du Doubs et conseiller municipal de Besançon, Laurent Croizier, de réagir. "Je condamne l’action militante menée par un collectif d’extrême droite lors du défilé du carnaval de Besançon, ce dimanche 7 avril. Cet acte raciste sous couvert de pseudo-féminisme, à l’occasion de cet événement populaire et familial, n’est que la mise en scène grotesque d’une idéologie haineuse. Le combat pour l’égalité entre les femmes et les hommes mérite mieux que ces faux-prophètes. Le féminisme auquel je crois, celui qui se bat pour l'égalité et la justice, s’oppose à l’intolérance et à l’obscurantisme des extrêmes, dont le but n’est que de semer la division", écrit l'élu dans un communiqué.

Une enquête ouverte

Le parquet de Besançon a ouvert une enquête pour "provocation à la haine raciale à l'égard d'un groupe de personnes en raison de leur origine". Ces faits sont passibles d'un an d'emprisonnement et de 45.000 euros d'amende a précisé le procureur de la république, Etienne Manteaux.

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