Dordogne : il s'enfuit du palais de justice juste avant que le tribunal ne prononce sa condamnation

Un habitant de Pineuilh (Dordogne) a pris ses jambes à cou ce mardi après-midi au palais de justice de Bergerac. Ce prévenu comparaissait libre devant le tribunal correctionnel pour avoir tenté de cambrioler une agence du Crédit mutuel à Saint-Laurent-des-Vignes en avril 2018. Il avait essayé de s'en prendre à la boite à chèques de la banque.

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Une course poursuite qui se solde par un accident

Au moment des faits, des voisins avaient appelé la police. Le cambrioleur et sa compagne, qui était aussi dans le coup, s'engouffrent dans leur voiture volée et prennent la fuite. La course s'arrête lorsqu'une voiture de police leur coupe la route et se fait percuter par la voiture des cambrioleurs. Malgré cet arrêt brutal, les deux suspects parviennent à s'enfuir à pied.

Les policiers arrivent tout de même à les identifier, grâce à leurs ADN laissés dans la voiture, et retrouvé sur les airbags qui se sont déclenchés dans l'accident.

Cinq ans de prison réclamés par le procureur

À l'audience, le couple comparaissait libre. Au terme de plusieurs années d'instruction, le quadragénaire avait été placé sous contrôle judiciaire après plusieurs mois de détention provisoire. Le couple n'avait pas de menottes et n'étaient pas forcés de rester sur place.

Après l'interrogatoire du juge et les plaidoiries des avocats, le procureur a réclamé une peine de cinq ans de prison ferme, avec mandat de dépôt pour le prévenu. Ce qui implique qu'il pouvait aller directement en prison. Pendant que le tribunal délibérait pour décider de la peine qu'il allait prononcer, le prévenu s'est enfui du palais de justice, à pied. Sa femme est restée. Elle a été condamnée à un an de prison aménageable et une autre année de prison avec sursis probatoire.

Une juge d'instruction qui s'est sentie suivie

Le détenu avait déjà fait des siennes face à la juge d'instruction lors de l'enquête pour cette affaire. Ce père de trois enfants avait assuré à la magistrate qu'il la connaissait. Elle s'était même sentie suivie à la sortie du tribunal. Chose très rare, un rapport d'incident avait été rédigé.

Un mandat d'arrêt émis par le tribunal

Même s'il était absent, le tribunal a condamné ce vendeur de matelas de profession à quatre ans de prison ferme, assortis d'un mandat d'arrêt pour que la police puisse l'arrêter lorsqu'elle le retrouvera.