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Bébés morts de Chambéry : à qui la faute ?

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Qui porte la responsabilité de la mort de trois bébés à Chambéry en décembre dernier ? Vendredi, deux versions se sont opposées en quelques heures : la ministre de la santé a d'abord blanchi l'hôpital en évoquant un "accident de production isolé" au laboratoire. Mais le laboratoire a ensuite rejeté cette hypothèse.

L'hôpital de Chambéry
L'hôpital de Chambéry © Maxppp

C'est la question qui taraude les parents de ces prématurés morts en décembre à Chambéry : qui est responsable de ce drame ? La réponse n'a pas encore été trouvée. Vendredi, l'hypothèse favorisée par le gouvernement a été rejetée dans la foulée par le laboratoire Marette qui a fourni les poches de nutrition contaminées par une bactérie.

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Acte 1 : la version du gouvernement

C'est "l'hypothèse la plus probable", pour Marisol Touraine. La mort de trois nourrissons prématurés en décembre à Chambéry serait selon la ministre de la Santé un "accident de production isolé" au laboratoire Marette, le fournisseur de ces poches de nutrition basé dans le Calvados. Marisol Touraine faisait le point sur cette affaire devant la presse vendredi matin, et a à cette occasion également révélé une cinquième mort suspecte, en décembre 2012.

Elle a estimé qu'il n'y avait pas de lien entre les pratiques de l'hôpital de Chambéry et la contamination des poches de nutrition. Malgré cela, la ministre pense que l'hôpital aurait pu être plus vigilant, notamment sur les conditions de conservation et le respect des dates limites. L'avocat du laboratoire Marette a accusé l'hôpital il y a quelques jours d'avoir utilisé une poche alimentaire périmée.

De leur côté, les parents des trois nourrissons décédés en décembre 2013 tentent d'en savoir plus. "Tout porte à croire que l'hôpital n'est pas responsable des décès, mais aujourd'hui, prouvez-le moi" , explique l'un deux, Laurent, le père de Chloé.

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Acte 2 : le laboratoire contre-attaque

En fin de journée, le laboratoire incriminé a réfuté l'hypothèse du gouvernement. Selon les investigations menées par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), "aucun élément ne permet en l'état d'imputer l'origine des germes au laboratoire Marette", a indiqué l'avocat du laboratoire, Me Matthieu Lemaire, lors d'une conférence de presse à Caen.  Selon lui, "sur les 137 poches fabriquées le 28 novembre 2013", "il faut rappeler que 102 poches" ont été livrées à "six établissements différents de Chambéry sans le moindre incident".

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Ces bébés ont été contaminés par une bactérie. Au total selon Marisol Touraine vendredi, il y a cinq décès suspects. Suite à la mort de ces trois nourrissons, deux autres cas ont été recensés, datant de mars 2013 et décembre 2012.

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