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Attentats de Trèbes et de Carcassonne : récit du crime homophobe au début du périple meurtrier de l'assaillant

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Troisième journée, ce mercredi, du procès des attentats de Trèbes et Carcassonne, qui avaient fait quatre morts en mars 2018, consacrée au récit du crime homophobe au début du périple meurtrier de l'assaillant.

L'entrée de la salle d'audience du procès des attentats de Trèbes et de Carcassonne au Palais de Justice de Paris. L'entrée de la salle d'audience du procès des attentats de Trèbes et de Carcassonne au Palais de Justice de Paris.
L'entrée de la salle d'audience du procès des attentats de Trèbes et de Carcassonne au Palais de Justice de Paris. © AFP - Bertrand GUAY

Troisième jour du procès des attentats de Trèbes et Carcassonne qui ont fait quatre morts, dont le gendarme Arnaud Beltrame. Un enquêteur a raconté, ce mercredi, le premier crime homophobe au début du périple meurtrier de l'assaillant. C'était la première fois que la communauté homosexuelle était touchée par un attentat jihadiste en France.

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Les proches de Radouane Lakdim l'ont rapporté, il "détestait" les homosexuels. Tout près de là où il habitait, la cité de Carcassonne (Aude), se trouvait un parking connu pour être un lieu de rencontre. C'était à côté de l'école de sa petite soeur, et Radouane Lakdim n'aimait pas ça.

Les homosexuels dans les cibles "désignées" par l'EI

Radouane Lakdim a revendiqué être "un soldat de l’État Islamique" (EI) et la communauté homosexuelle faisait partie des cibles "désignées" par cette organisation. Le 23 mars 2018, après avoir déposé sa petite soeur à l'école, il s'était dirigé vers ce parking-là.

À partir de ce parking, il y a un sentier "à l'abri des regards" décrit le capitaine de police, où Renato Gomes de Sousa, 26 ans, "fumait une cigarette en attendant". L'enquêteur poursuit, "Il a vu un individu de petite taille, avec une barbe et vêtu de sombre s'approcher de lui". Il a également vu s'approcher un autre homme, Jean-Michel Mazières, un viticulteur à la retraite de 61 ans. Puis, plus rien.

Un tué et un blessé par balle

À son réveil, Renato Gomes de Sousa aperçoit un corps à terre, celui de Jean-Michel Mazières, abattu d'une balle dans la tempe. "Il a le réflexe d'appeler sa maman" qui parvient à comprendre, au milieu de propos confus, que son fils a été blessé par balle à la tête, mais pas beaucoup plus.

Miraculeusement, Renato Gomes de Sousa a eu la vie sauve. Le président fait projeter les photos de la scène de crime dans la salle d'audience. Sur l'herbe, on y voit un verre de lunettes de soleil  perforé d'une balle. Avec beaucoup de difficultés et en perdant plusieurs fois connaissance, le jeune homme est parvenu à ramper jusqu'au parking. "Il a mis une heure et demie pour faire 50 mètres", explique le policier. Un voisin avait appelé les secours.

Renato Gomes de Sousa doit témoigner devant la cour ce vendredi. Radouane Lakdim est reparti en lui volant sa voiture. Sur la route, il a tiré sur des CRS qui faisaient leur footing. Il en a blessé un grièvement, puis il a poursuivi son périple vers le Super U de Trèbes.

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