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Attentats de Paris : à Dijon, les imams prêchent la paix

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Une semaine après les attentats du 13 novembre, pour la prière du vendredi, les imams de l’agglomération de Dijon ont parlé d’une même voix pour la paix, la tolérance, contre la violence au nom d’Allah et contre les amalgames.

La prière après le prêche de l'imam.
La prière après le prêche de l'imam. © Radio France - Faustine Mauerhan

Les représentants de la communauté musulmane de France avaient proposé, dès mercredi, qu’un texte solennel soit lu dans les mosquées et les salles de prières de France lors de la prière du vendredi midi, la plus suivie par les fidèles. Un texte solennel pour s’associer à la peine des familles des victimes, pour soutenir la République et pour appeler à la vigilance face à l’islamophobie.

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"Notre peine, à nous les musulmans, est double"

Ainsi donc à Dijon, les imams ont répondu au rendez-vous et les hommages se sont multipliés. A Quetigny, dans la salle de prières du boulevard de l’Europe, l’imam a voulu rappeler plusieurs versets du Coran, dont un des premiers. "Le prophète a dit "tuer quiconque n’est pas coupable de meurtre ou de corruption, tuer une personne innocente, c’est comme tuer l’humanité toute entière" et ce verset est très important pour moi", explique Mohammed Ateb au micro. Aujourd’hui, l’imam est triste. Pour lui, la peine des musulmans, "est double."

"Je n’ose plus sortir voilée dans les rues de Dijon"

Très émue par le prêche de l’imam, Marianne prie plus fort ce vendredi. En arrivant avant la prière, la jeune femme a enfilé une robe longue par-dessus ses vêtements et a mis son voile. Seulement en arrivant car depuis les attentats de Charlie Hebdo, elle n’ose plus vivre sa foi au grand jour. Elle a été agressée plusieurs fois. Physiquement et verbalement. Et elle a peur. "C’est très dur aujourd’hui d’être musulmane et de l’assumer. Vous ne me verrez plus voilée dans Dijon. Chez moi mes voisins ne sont pas au courant que je suis pratiquante, j’ai trop peur", avoue Marianne les larmes aux yeux.

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Dans la salle de prières de Quetigny, les femmes écoute le prêche attentivement.
Dans la salle de prières de Quetigny, les femmes écoute le prêche attentivement. © Radio France - Faustine Mauerhan

"Je suis Française, musulmane, voilée, mais je ne suis pas une terroriste"

Rokaya elle, ne sait plus comment expliquer, comment empêcher les gens de ne pas céder aux amalgames. Samedi dernier, au lendemain des attaques de Paris qui ont fait 130 morts, soi-disant au nom d’Allah. Alors vendredi, tard dans la nuit, elle a écrit une lettre à ses voisins. Une lettre qu’elle a distribuée dans les boîtes aux lettres de son immeuble. Elle y raconte qu’elle a pleuré toute la nuit. "Je suis musulmane, je suis même voilée, et pourtant, tout comme toi, je suis sous le choc._ A toi, mon frère ou ma sœur dans l'humanité, je te dis qu'il faut être forts et mobilisés contre ces assassins et j'espère de tout cœur que tu ne feras pas l'amalgame."

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