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Assassinat de Samuel Paty : le procès des six adolescents jugés pour leur implication dans l'attentat a débuté

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Six mineurs mis en cause dans l'assassinat du professeur Samuel Paty sont jugés dès ce lundi 27 novembre par le tribunal des enfants à Paris. L'audience, qui se tient à huis clos en raison de l'âge des prévenus au moment des faits, a débuté.

Le portrait de Samuel Paty lors d'un hommage à l'enseignant, le 20 octobre 2020 Le portrait de Samuel Paty lors d'un hommage à l'enseignant, le 20 octobre 2020
Le portrait de Samuel Paty lors d'un hommage à l'enseignant, le 20 octobre 2020 © AFP - Samuel Boivin / NurPhoto

Plus de trois ans après l'assassinat de Samuel Paty, enseignant en histoire-géographie de 47 ans, poignardé puis décapité près de son collège à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), six mineurs sont jugés à partir de ce lundi 27 novembre par tribunal des enfants à Paris. Le procès à huis clos doit se tenir jusqu'au 8 décembre.

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Il s'agit du premier des deux procès prévus dans cette affaire qui avait suscité un immense émoi : huit adultes comparaîtront devant les assises fin 2024.

Ce lundi matin, les jeunes prévenus sont arrivés au tribunal peu avant 9h, le visage camouflé sous leurs manteaux, certains portant des lunettes de soleil ou un masque chirurgical, accompagnés de leurs parents et de leurs avocats.

Avant eux, on avait vu entrer dans la salle certains proches de Samuel Paty, dont ses parents, visages fermés, ainsi qu'une dizaine d'anciens collègues du professeur, qui veulent se constituer partie civile au procès, malgré l'opposition du parquet national antiterroriste. La question devrait être abordée dès le début de l'audience. L'Éducation nationale veut également se constituer partie civile, a indiqué le ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal, joint par l'AFP.

Des mineurs âgés de 13 à 15 ans lors des faits

Cinq mineurs, âgés de 14 et 15 ans, comparaissent dès ce lundi pour association de malfaiteurs en vue de préparer des violences aggravées. Ils sont accusés d'avoir surveillé les abords du collège et désigné l'enseignant à l'assaillant, contre rémunération.

Une sixième adolescente, qui était âgée de 13 ans au moment des faits, sera pour sa part jugée pour dénonciation calomnieuse. Elle avait reconnu avoir menti concernant la teneur d'un cours de Samuel Paty auquel elle n'avait en réalité pas assisté. La jeune fille avait raconté que lors de ce cours, l'enseignant avait demandé aux élèves musulmans de se signaler et de sortir avant de montrer des caricatures du prophète Mahomet.

Ce mensonge a été à l'origine de la violente campagne alimentée sur les réseaux sociaux par le père de cette collégienne, Brahim Chnina, et le militant islamiste Abdelhakim Sefrioui, dont l'assaillant, Abdoullakh Anzorov, avait pris connaissance. Ce réfugié russe d'origine tchétchène, 18 ans, a assassiné Samuel Paty le 16 octobre 2020 puis a été tué dans la foulée par la police.

Huit majeurs jugés fin 2024

En plus de ces six mineurs, huit personnes majeures seront jugées fin 2024. Elles sont aussi accusées d'être impliquées dans l'assassinat du professeur. Elles comparaîtront du 12 novembre au 20 décembre devant la cour d'assises spécialement composée. Au premier rang : les deux amis de l'assaillant Abdoullakh Anzorov, Azim Epsirkhanov et Naïm Boudaoud, soupçonnés d'avoir eu une connaissance précise du projet terroriste d'Anzorov, et qui répondront de complicité d'assassinat terroriste, l'infraction la plus lourde.

Brahim Chnina et le militant islamiste Abdelhakim Sefrioui seront pour leur part jugés pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, tout comme quatre autres adultes.

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