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Assassinat de Samuel Paty : ouverture d'une enquête après une plainte de la famille contre l'administration

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Une enquête a été ouverte à Paris pour omission de porter secours après une plainte de proches de Samuel Paty déposée le 6 avril 2022. Cette plainte vise l'administration accusée de ne pas avoir protégé l'enseignant assassiné en octobre 2020 près de son collège dans les Yvelines.

Hommage à Samuel Paty Hommage à Samuel Paty
Hommage à Samuel Paty © Maxppp - muel Paty

Une enquête a été ouverte à Paris après une plainte de dix membres de la famille de Samuel Paty. Cette plainte déposée le 6 avril 2022 vise l'administration accusée de ne pas avoir protégé le professeur d'histoire-géographie qui a été assassiné en octobre 2020 près de son collège à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines).

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L'ex-compagne de Samuel Paty a précisé via son avocat, qu'elle ne s'associait pas à ce dépôt de plainte. Elle "considère que l'idéologie salafiste est seule responsable de la mort de Samuel Paty et que l'Etat l'a toujours, ainsi que son fils, soutenue".

Le parquet de Paris a confirmé jeudi avoir ouvert le 19 avril 2022 une enquête, confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne, pour non-assistance à personne en péril et non empêchement de crime.

"Des fautes ont été commises tant du côté de l'Education nationale que du côté du ministère de l'Intérieur, sans lesquelles Samuel Paty aurait pu être sauvé", avait indiqué le conseil de la famille de Samuel Paty, Maître Virginie Le Roy.  

La plainte de Maître Le Roy cible les délits de "non-empêchement de crime et de non-assistance à personne en péril" et vise "plusieurs agents du ministère de l'Intérieur et du ministère de l'Education nationale" qui ont eu à connaître, directement ou indirectement, de la situation de Samuel Paty.

L'un des enjeux juridiques devrait être de savoir si ces agents pouvaient avoir conscience de l'existence d'une menace réelle, ciblée et immédiate visant le professeur.  Dans le détail, la plainte rappelle le lent engrenage, débuté par un cours sur la laïcité dans le collège début octobre 2020, qui a abouti à l'assassinat le 16 du professeur âgé de 47 ans par Abdoullakh Anzorov, réfugié russe d'origine tchétchène.  

Le jeune homme de 18 ans, radicalisé, lui reprochait d'avoir montré en classe des caricatures de Mahomet et avait revendiqué son geste en se félicitant d'avoir "vengé le prophète", avant d'être tué par la police.  Pour les membres de la famille Paty qui ont porté plainte, "dès le 8 octobre et jusqu'au 16, Samuel Paty, la principale et les enseignants ont identifié une menace grave pour leur intégrité physique et la sécurité du collège".  Cette menace résultait notamment de la médiatisation de l'affaire via les réseaux sociaux par Brahim Chnina, le père d'une collégienne qui prétendait avoir assisté au cours pendant lequel Samuel Paty avait montré les caricatures, et par le sulfureux militant islamiste Abdelhakim Sefrioui. 

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