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Après la mort de deux pisteurs à Morillon en Haute-Savoie, le parquet de Bonneville recherche les causes de l'accident

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Deux jours après l'accident qui a coûté la vie à deux pisteurs secouristes à Morillon dans le Grand Massif, une autopsie des corps des deux victimes sera pratiquée ce mardi, ainsi que l'expertise technique du matériel utilisé pour le déclenchement de l'avalanche.

Les deux pisteurs de Morillon intervenaient dans le cadre d'un PIDA, un plan d'intervention de déclenchement d'avalanche
Les deux pisteurs de Morillon intervenaient dans le cadre d'un PIDA, un plan d'intervention de déclenchement d'avalanche © Maxppp - Franz Chavaroche

Au lendemain de la mort de deux pisteurs secouristes de la station de Morillon dans le Grand Massif en Haute-Savoie, qui, dans le cadre d'un PIDA, un plan d'intervention de déclenchement d'avalanche, procédaient au déclenchement préventif d'une avalanche au dessus de la combe de la Lanche, les gendarmes de la section de recherche de Bonneville ont multiplié les auditions ce lundi.

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"Selon un témoin, les deux pisteurs étaient ensemble au moment de l'explosion"

indique le procureur de la république de Bonneville, Patrice Guigon qui confirme que les deux victimes ont été retrouvées côte à côte, alors que, dans le protocole de déclenchement d'une avalanche "les artificiers doivent s'éloigner l'un de l'autre  pour se mettre à l'abri".

Ce mardi, une autopsie des corps des deux victimes sera pratiquée à Grenoble.

Par ailleurs, le procureur de Bonneville espère que l'examen technique du matériel utilisé pour déclencher l'avalanche de Morillon, permettra de comprendre pourquoi les deux professionnels, expérimentés, n'ont visiblement pas eu le temps de se mettre à l'abri.

Le dispositif NONEL est l'un des deux procédés de déclenchement manuel, avec la "mèche lente"

Ce dimanche matin, les pisteurs procédaient à un déclenchement manuel par "NONEL", un procédé désormais très répandu dans les stations et réputé plus sûr que le recours à "la mèche lente", où l'artificier enflamme une mèche d'un mètre attachée à l'explosif, ce qui lui laisse entre 90 et 120 secondes pour se mettre à l'abri après allumage .

Dans le dispositif NONEL (non électrique), un cordon de 30 m est relié d'une part à une charge d'explosif de 2,5 kg, d'autre part à un initiateur, c'est à dire un boîtier électronique qui fonctionne sur le même principe qu'un allume gaz piézo, et permet de provoquer une étincelle puis l'explosion. Le pisteur ne fixe ce boîtier déclencheur au cordon que quand il est sûr du positionnement de sa charge, et des conditions de sécurité de sa mise à feu.

En 2010, un accident similaire s'était produit à La Toussuire en maurienne sans que l'enquête parvienne à tirer de conclusions sur les causes des deux pisteurs décédés alors.

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