Passer au contenu
Publicité

Agression du maire de Toulouse lors de la Fête de la Musique : prison avec sursis requise pour trois prévenus

- Mis à jour le
Par

Le 21 juin 2023, le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc et quatre élus sont pris à partie par un groupe. Quatre jeunes majeurs jamais condamnés étaient jugés ce jeudi. Entre trois et six mois de prison avec sursis ont été requis pour trois d'entre eux avec interdiction de manifester pendant deux ans.

Jean-Luc Moudenc, ici le 3 juillet dernier, lors du rassemblement national contre les violences faites aux élus. Jean-Luc Moudenc, ici le 3 juillet dernier, lors du rassemblement national contre les violences faites aux élus.
Jean-Luc Moudenc, ici le 3 juillet dernier, lors du rassemblement national contre les violences faites aux élus. © Maxppp - Rémy Gabalda

Quatre jeunes gens, trois hommes et une femme, âgés de 18 à 24 ans, comparaissaient ce jeudi devant le tribunal judiciaire de Toulouse, pour dissimulation, outrage à personne dépositaire de l'ordre public, et pour l'un d'entre eux pour violences. Leurs casiers judiciaires sont tous vierges.

Publicité

Ils sont accusés, le 21 juin dernier, en soirée, pendant la Fête de la Musique, de s'être attaqués au maire de Toulouse, Jean-luc Moudenc alors accompagné de quatre élus du conseil municipal de Toulouse (Nicole Yardeni, Jonnhy Dunal, Nina Ochoa et Caroline Adoue-Bielsa) ainsi qu'à un agent de la mairie, lui aussi partie civile. Bousculades, insultes et jets de projectiles (bouteilles, cartons), Nina Ochoa s'était blessée à l'épaule. Jean-Luc Moudenc avait dénoncé "une meute d'ultra-gauche".

Têtes de premier de la classe, inconnus de la justice

Les quatre accusés, militants d'extrême gauche, n'ont jamais eu à faire avec la justice. Seule la jeune fille, Maélys 18 ans, une habitante de Montauban, s'est exprimée sur les faits en garde à vue. Les faits avaient eu lieu dans un contexte de violences récurrentes à l'égard des élus, mais aussi de dissolution du groupuscule les Soulèvements de la Terre, prononcée la veille. Le mouvement est très impliqué dans la lutte contre l'autoroute Toulouse-Castres.

Au procès ce 27 juillet, les quatre jeunes prévenus comparaissent tous libres, sauf Teddy, le garçon de 18 ans accusé de violences. Il est venu à Toulouse car la fête de la musique de Montauban avait été annulée à cause de la pluie. C'est le seul d'ailleurs qui reconnaît les faits. Passionné de politique, ce Montalbanais explique collectionner les tracts et stickers d'extrême gauche, voire anarchistes. Du matériel de manifestation, qu'il conserve pour le syndicat auquel il a adhéré, a été retrouvé chez lui par la police. Ce jeune majeur, fils d'une maman isolée, espère obtenir une bourse et faire Sciences Po, après sa mention "très bien" obtenue au bac cette année. Son avocate évoque son manque de maturité. "Il parle de sa mère en disant Maman, il dit qu'un adulte lui a conseillé de se couvrir le visage. Vous voyez bien que c'est un enfant !", plaide Me Cécile Brandely. L'avocate estime que le fait qu'une des parties civiles soit maire n'est pas une circonstance aggravante.

L'agression a été filmée. On entend "Moudenc dans la Garonne !" Pendant l'audience, l'avocat des parties civiles dénonce "l'expression de la violence à la place de la pensée. Ces jeunes-là ont voulu faire comme les fascistes dans les années 1930". Lui demande plusieurs milliers d'euros de dommages et intérêts pour ses clients. Dans le détail : 8.000 euros pour Jean-Luc Moudenc, 4.000 euros pour Nina Ochoa, et 3.000 euros pour les trois autres conseillers municipaux et l'agent administratif.

Interdiction de manifester pendant deux ans requise

Le parquet a requis en début de soirée six mois de prison avec sursis probatoire de deux ans et une interdiction de manifester pendant deux ans, assortis de dommages et intérêts pour le Montalbanais de 18 ans auteur des violences.

Pour la jeune Montalbanaise, trois mois de prison avec sursis probatoire et l'interdiction de manifester pendant deux ans ont été requis.

Pour Jules, âgé de 23 ans et originaire de Poitiers, le ministère public demande six mois de prison avec sursis (dont deux parce qu'il a refusé les tests biologiques), avec là aussi l'interdiction de manifester pendant deux ans.

Enfin, le dernier prévenu, Kilian, un autre Poitevin, natif de Bretagne, âgé de 24 ans, peut espérer être relaxé. Il n'est poursuivi que pour dissimulation du visage. C'est ce qu'a demandé le parquet.

Une cinquième personne est impliquée dans cette affaire, il s'agit d'un Tarn-et-Garonnais mineur, c'est le petite amie de la jeune fille jugée ce jeudi à Toulouse. Lui sera jugé par un tribunal pour enfants pour les mêmes faits.

Le délibéré sera rendu le 28 septembre prochain.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined