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Affaire de la grotte sanglante de Sète : il n'a pas "craqué", elle n'en a "pas dit plus"

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Aux assises de l'Hérault, la journée de ce jeudi commencera avec les plaidoiries des parties civiles. Rémi Chesne et Audrey Louvet sont jugés pour assassinat au procès de la grotte sanglante de Sète. Elle reconnait avoir servi d'appât pour piéger la victime, lui nie tout en bloc.

Me Darrigade, l'avocat de Marc Isoird, le frère de la victime (à sa droite) Me Darrigade, l'avocat de Marc Isoird, le frère de la victime (à sa droite)
Me Darrigade, l'avocat de Marc Isoird, le frère de la victime (à sa droite) © Maxppp - Michael Esdourrubailh

Les débats sont désormais clos aux assises de l'Hérault. Le procès de la grotte sanglante de Sète, qui théoriquement aurait dû se terminer mercredi, se poursuit ce jeudi avec les plaidoiries des parties civiles, suivies du réquisitoire de l'avocat général. Rémi Chesne et Audrey Louvet sont jugés pour l'assassinat de Patrick Isoird, retrouvé mort dans une grotte du Mont Saint-Clair en juillet 2014, à Sète.

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Me Jean-Marc Darrigade prendra la parole pour Marc Isoird, le frère de la victime. "On avait nourri l'espoir que peut-être la confrontation, la tension aux assises, permettent soit que Audrey Louvet progresse dans sa version des faits, soit que Rémi Chesne craque et se confesse enfin mais ça n'a pas été possible."

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Rémi Chesne, accusé d'avoir tué Patrick Isoird par balles avant de bruler partiellement son corps, ne cesse de clamer son innocence et il l'a martelé une nouvelle fois mercredi : "Les gens qui me connaissent réellement savent que je n'aurais jamais pu faire ça. Je ne comprends pas cette situation, je m'en prends plein la tête depuis cinq ans, j'en ai marre."

Juste avant, Audrey Louvet campait elle aussi sur ses positions en maintenant qu'elle a  servi d'appât pour attirer Patrick Isoird dans la grotte à la demande de Rémi Chesne mais sans connaitre le sort qu'il lui réservait : "Je ne comprends pas pourquoi il m'a embarquée dans une histoire qui me dépasse".

L'ultime témoin sème la confusion

La journée s'est terminée dans une certaine confusion alors qu'une ancienne détenue toxicomane de 44 ans se présentait à la barre. C'est l'ultime témoin de ce procès. Durant l'instruction de cette affaire, elle a certifié aux enquêteurs que Audrey Louvet lui avait fait des confidences en prison. Elle lui a dit avoir été "manipulée" en acceptant de piéger Patrick Isoird à la demande "du coiffeur" (Chesne, coiffeur à domicile- ndrl). 

Une chose et son contraire

Devant les jurés, revirement total : ce même témoin à l'air ahuri affirme cette fois qu'elle a menti, qu'on lui a proposé de l'argent pour charger Audrey Louvet. Elle s'emmêle un peu dans son récit, incrimine des proches de la victime, va jusqu'à se contredire.

Question de crédibilité

Branle-bas de combat dans la cour d'assises : les esprits s'échauffent un peu avant que le soufflet ne retombe. Le témoignage est jugé "peu fiable" et la femme rejoint son compagnon assis dans la salle. Un homme qui pendant de longues minutes s'évertuait à attirer l'attention de Rémi Chesne en lui faisant "coucou" de la main. Une connaissance ?

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