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Accident mortel à Auxelles-Bas : le prévenu craque en pleine audience

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Ce mercredi, au tribunal de Belfort, devait débuter le procès de l'homme de 31 ans, mis en cause pour homicide involontaire dans un accident de voiture, en juin 2022. Appelé à la barre, le prévenu s'est montré instable en pleine audience. Le président du tribunal a donc reporté la date du procès.

Tribunal judiciaire de Belfort (photo d'illustration) Tribunal judiciaire de Belfort (photo d'illustration)
Tribunal judiciaire de Belfort (photo d'illustration) © Radio France - Nicolas Joly

Un craquage en pleine salle d'audience. Ce mercredi, un homme de 31 ans était jugé par le tribunal judiciaire de Belfort pour "homicide involontaire" et "blessures involontaires". Les faits remontent au 12 juin 2022. L'homme rentrait chez lui dans son véhicule, chargé d'une remorque. Sur la départementale entre Plancher-Bas et Auxelles-Bas, il a reconnu "avoir les yeux qui piquent" et être en état d'endormissement au volant de sa voiture.

C'est à ce moment-là qu'il a percuté plusieurs motards d'un groupe. L'un d'entre eux a perdu la vie, deux autres ont été grièvement blessés.

Des expertises psy nécessaires selon l'avocat de la défense

À son arrivée à la barre, le visage du prévenu affiche un rictus mêlé de gêne. Le président du tribunal raconte les faits, énumère les témoignages, puis pose la question au prévenu : "Que pouvez-vous nous dire ?" , ce dernier évoque les cauchemars récurrents qu'il fait depuis deux ans. "Je suis un homme très croyant. Je prie Dieu tous les jours depuis l'accident" dit-il.

Soudain, l'homme fond en larmes, s'excuse, commence à hurler. D'un geste, il arrache le micro de son pupitre. Le juge ordonne l'interruption de séance. L'avocat de la défense, Me Randal Schwerdorffer, demande une expertise psychiatrique et un nouveau report du procès. Les avocats des parties civiles refusent : "il faut que justice se fasse pour que nos clients tournent la page". Le juge ordonne finalement les expertises. Une décision prudente pour M. Schwerdorffer.

"Lorsque je l'ai vu tout à l'heure en audience, la façon dont il répondait m'a paru particulièrement inquiétante sur sa capacité à être jugé et sur sa responsabilité pénale. On ne juge pas quelqu'un qui pourrait être irresponsable. Il faut être certain de son état mental. Et le tribunal a demandé à un expert psychiatre ce qu'il en est. Seul cet expert pourra nous le dire."

Déception des parties civiles

Soupirs et déception à la sortie de l'audience du côté des victimes et de leurs proches. Le procès avait déjà été reporté fin 2023. "On a déjà pas mal de route à faire une fois pour rien. Là, ça fait une deuxième fois", commente Didier Fussner, gravement blessé suite à cet accident. "Notre vie elle est modifiée, gâchée. Depuis deux ans je ne travaille plus. Tout mon côté gauche (du corps, ndlr) est foutu, c'est plus pareil."

Le procès est reporté au 19 novembre prochain.

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