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Accident du TGV à Eckwersheim : "J'aurais voulu plus d'aveux", se désole la mère de Jérémy Landais

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Les parents de Jérémy Landais, l'ingénieur mayennais tué lors du déraillement d'un TGV d'essai en Alsace en 2015, et parties civiles au procès, se disent déçus que les entreprises poursuivies ne reconnaissent pas clairement leur part de responsabilité dans cette catastrophe.

Techniciens et enquêteurs autour du TGV accidenté à Eckwersheim. Techniciens et enquêteurs autour du TGV accidenté à Eckwersheim.
Techniciens et enquêteurs autour du TGV accidenté à Eckwersheim. © Maxppp - Jean-Marc LOOS

Depuis le 4 mars 2024, Christine et Jacques Landais, qui vivent en Mayenne, n’ont pas raté une seule journée d’audience devant le tribunal correctionnel de Paris du procès des trois entreprises poursuivies pour homicides involontaires (SNCF-Mobilités, SNCF-Réseau et SYSTRA). Un procès suite à l’accident du TGV Est à Eckwersheim en novembre 2015, qui avait fait 11 morts parmi les 53 personnes à bord, dont leur fils, Jérémy Landais.

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"Ils sont prêts à passer pour des incompétents du moment qu'ils ne mettent pas à mal leur entreprise"

Pour leur fils Jérémy, expert SNCF décédé à l’âge de 28 ans le jour du drame, ils espéraient entendre les représentants des sociétés reconnaitre une part de responsabilité dans l’enchainement des fautes qui ont conduit à la catastrophe qui a fait 11 morts le 14 novembre 2015 en Alsace : "On a affaire à beaucoup de langue de bois, de non-dits, SNCF-Mobilités n'a pas compati avec les familles de victimes en début d'audience. J'aurais voulu plus d'aveux mais on n'est pas surpris" confient à France Inter les époux Landais.

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La SNCF, interrogée jeudi 26 avril et vendredi 27  avril, a quand même reconnu des ratés dans l'organisation des essais. C'est la première fois depuis l'ouverture du procès qu'un des six prévenus ne rejette pas la responsabilité de l'accident uniquement sur les autres.

"On n'est pas parfait"

"Pouvez-vous affirmer, aujourd'hui, à cette barre, que la SNCF, dans ce dossier, dans cette affaire, n'a commis aucune imprudence ou négligence sans laquelle cet accident n'aurait pas eu lieu ?", demande la présidente du tribunal. Le représentant de la SNCF, Pascal Villard, directeur détaché au service juridique de la compagnie, répond d'abord par un long silence. Il s'éclaircit la gorge et lâche : "Là-dedans, clairement, on n'est pas parfait."

Le procès s’achèvera le 16 mai et le jugement sera rendu après les vacances d’été.

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