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Cinq anciens policiers rouennais devant la justice pour des messages racistes sur WhatsApp

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Cinq ex-policiers rouennais comparaissent ce vendredi devant le tribunal de police d'Evreux. Ils sont mis en cause pour avoir échangé des propos racistes dans un groupe de discussion WhatsApp. L'un de leurs collègues, nommément visé, a eu connaissance de ces messages et a porté plainte.

Les policiers mis en cause étaient chargés de la garde et de l'escorte au Palais de Justice de Rouen. Les policiers mis en cause étaient chargés de la garde et de l'escorte au Palais de Justice de Rouen.
Les policiers mis en cause étaient chargés de la garde et de l'escorte au Palais de Justice de Rouen. © Radio France - Coralie Moreau

"Le nègre d'Alex garde la guérite, il ne contrôle rien du tout". Quand ce policier rouennais de 43 ans découvre comment ses collègues, chargés également de l'escorte et de la garde au Palais de Justice, parlent de lui, c'est le choc. Témoignant en avril dernier dans Envoyé Spécial sur France 2, le gardien de la paix avoue que ce qui lui arrive, "ça détruit un homme"

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Alex apprend l'existence de cette discussion WhatsApp entre gardiens de la paix grâce à un collègue, membre inactif du groupe. Les prévenus ne sont pas non plus épargnés dans cette centaine de messages, teintés de racisme, d'antisémitisme, de sexisme et d'homophobie

Alex dépose plainte en décembre 2019, le procureur de la République de Rouen saisit l'IGPN (Inspection générale de la police nationale) et une enquête administrative est ouverte. En juillet 2020, les policiers auteurs de ces propos racistes sont convoqués en conseil de discipline. 

La sanction tombe deux mois plus tard : trois d'entre eux, gardiens de la paix, sont révoqués et deux autres, adjoints de sécurité, renvoyés. La Direction générale de la police nationale a jugé leur comportement "indigne de leurs fonctions".  

Ces anciens policiers doivent maintenant répondre devant la justice pénale d'injures et diffamation à caractère racial mais ils ne risquent qu'une peine d'amende car les échanges sont restés privés. L'audience, qui démarre à 13h30, est dépaysée à Evreux, pour plus de sérénité des débats puisque les prévenus étaient en poste au Palais de Justice de Rouen.

Quant au policier Alex, grâce à qui l'affaire a éclaté, il a depuis été muté dans un autre service.

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