22 ans après la tuerie de Tours, la veuve d'une victime s'inquiète de l'éventuelle remise en liberté du tireur

À 9h35 très exactement, Dany Gasq, la veuve d'Henry Gasq, se tient devant la stèle en mémoire de son mari et des trois autres morts de la tuerie de Tours, le 29 octobre 2001. Cela fait aujourd'hui 22 ans que Jean-Pierre Roux-Durrafourt a ouvert le feu dans le centre-ville. Et dès lundi 30 octobre, il sera donc autorisé à formuler des demandes de remise en liberté. "Ça me terrifie" confie Dany Gasq qui lance un appel à la justice pour empêcher le meurtrier de son mari de sortir de prison.

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Dany Gasq a donné rendez-vous aux médias ce dimanche 29 octobre, place Jean-Jaurès, tout au bout du boulevard Béranger, devant la stèle en mémoire aux victimes de la tuerie de Tours. Elle est venue déposer une rose rouge et un message sur lequel on peut lire : "Urgence attentat, fin des 22 ans de sûreté, condamné à perpétuité et déclaré très dangereux, l’assassin peut sortir ! Que va faire la justice ?"

L'auteur de la tuerie de Tours peut désormais faire une demande de remise en liberté

Le 28 mai 2005, l'auteur de la tuerie de Tours a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans. Et donc, théoriquement, il peut désormais formuler des demandes de remise en liberté, mais aussi des demandes de permission. Aujourd'hui, Jean-Pierre Roux-Durrafourt, 66 ans, est incarcéré à la maison centrale de Saint-Maur dans l'Indre.

"Je n'ai pas peur pour moi, ma vie s'est arrêtée il y a 22 ans. J'ai peur pour mes enfants, mes petits-enfants, il connaît leur nom, il peut leur faire du mal." En ce 22ᵉ anniversaire de la mort du père de ses trois enfants, Dany Gasq a la boule au ventre. Elle qui n'a jamais compris les raisons du passage à l'acte du meurtrier d'Henry ne cherche plus de réponse à ses questions, "je veux juste qu'il reste en prison. La perpétuité, ce devrait être pour toujours."