Une digue de 400 m pour protéger 215 habitants du quartier de la Plaine à Juvignac

Neuf ans après les inondations importantes de Juvignac, la digue de protection des populations a été inauguré ce jeudi. Le 6 octobre 2014, 75 habitations avaient été inondées et des dizaines de véhicules avaient été emportés. Le traumatisme est encore important parmi les riverains. "Un vrai traumatisme, selon Jean-Luc Savy, maire de Juvignac, il fallait voir tous les véhicules emportés, les gens qui nageaient dans l'eau, là où nous sommes aujourd'hui, il y avait 2 mètres 50 d'eau. Demain, avec cette digue, on sait qu'on aura plus d'eau, d'autant plus avec les actuels ouvrages qui sont réalisés en amont pour retenir les vagues qui nous arriveraient de Grabels de manière 10 fois plus importante qu'aujourd'hui".

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Une digue pour protéger 2015 habitants

Cette digue de 400 mètres doit protéger les 215 habitants qui vivent à l'arrière de la digue, en cas de débit de la Mosson de 460 m3/seconde, soit une occurrence de 375 ans.

L'aménagement comprend également un déversoir de sécurité sur les 50 derniers mètres de la digue pour diriger les eaux vers un bassin de rétention en cas de crue extrême, des clapets anti-retour et un fossé de collecte des eaux pluviales.

Soulagement des habitants du quartier

Pour les habitants du quartier, c'est le soulagement, "nous sommes désormais rassurés" estime Pierre Loubet, président de l'association Ras les oreilles, qui a participé avec d'autres associations de riverains à des réunions avec la mairie dès le lendemain des inondations.  "On s'est dit que l'environnement évolue et qu'il faut faire des travaux pour que les gens qui vivent ici depuis 30 ans et qu'ont fait des prêts n'aient pas à se retrouver sans maison". Tout le monde va dans le même sens, trois propriétaires ont même accepté de mettre à disposition leurs terrains pour permettre la réalisation de la digue. Le travail de concertation, la gestion administrative du dossier et la réalisation des travaux ont pris neuf ans.

Un chantier qui se veut écologique

La digue a été construite pour préserver la biodiversité avec notamment des aménagements pour accueillir la faune, des tas de pierres pour accueillir les reptiles, cinq gites pour les chauve-souris et 15 nichoirs à oiseaux.

Les travaux ont également été réalisés en fonction de la faune et de la flore explique Véronique Négret, maire de Villeneuve les Maguelone et vice-présidente de la Métropole, déléguée à la prévention des risques d'inondations, "l'année avant que les travaux proprement dits commencent, il y a eu une mise en défens de la ripisylve, pour éviter que les travaux déciment certaines espèces comme la tortue cistude d'Europe. Pareil pour les oiseaux, certains arbres ont été abattus avant les travaux pour éviter qu'ils puissent nicher et donc mis à mort pendant le chantier".

Coût de la digue : 1,4 millions d'euros, financés par l'Etat, la Région Occitanie et la métropole de Montpellier.