Une association proclame la déclaration des droits de la rivière Durance

Face à la dégradation de la santé de la rivière la Durance, une association proclame la déclaration de ses droits. SOS Durance Vivante espère sensibiliser la population mais aussi les politiques.

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Le droit d'exister

"On vise en particulier les députés pour qu'ils s'interrogent sur les droits de la nature, on fait ça pour mobiliser les citoyens mais aussi pour faire changer le droit", indique Pierre Follet, membre de cet organisme. Ce texte est pour l'instant surtout symbolique et n'a aucune valeur juridique. On peut y lire une liste de droits que l'association voudrait attribuer au cour d'eau comme le droit d'exister, de s'écouler librement, de ne pas être pollué ou encore le droit au maintien de sa biodiversité indigène.

"Il faudra négocier avec la Durance"

L'association pointe essentiellement la construction de ponts, de digues ou encore des barrages qui ont des conséquences directes sur la faune et la flore. D'après Pierre Follet, cette déclaration reflète notamment une philosophie et un changement des mentalités, "c'est un autre rapport à la rivière. C'est-à-dire qu'à partir du moment où elle aura des droits et la parole. Il faudra trouver ses porte-paroles dans une instance. On sera donc dans une relation différente avec elle, il faudra négocier avec elle."

L'association SOS Durance Vivante s'inquiète aussi de l'érosion, de l'enfoncement et du rétrécissement du lit de cette rivière et espère donc que cette déclaration sera le point de départ d'une prise de conscience des pouvoirs publics.