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Un an après les incendies en Gironde, "c'est difficile de tourner la page", à Guillos

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Le 12 juillet 2022, Guillos était le premier village du Sud Gironde évacué, dans la nuit, après le déclenchement de l'incendie de Landiras. Un an après, le souvenir de la catastrophe est encore dans tous les esprits, même si la nature commence à reprendre ses droits.

Autour du bourg de Guillos, quelques arbres calcinés tiennent encore debout sur les espaces ravagés par les flammes à l'été 2022 Autour du bourg de Guillos, quelques arbres calcinés tiennent encore debout sur les espaces ravagés par les flammes à l'été 2022
Autour du bourg de Guillos, quelques arbres calcinés tiennent encore debout sur les espaces ravagés par les flammes à l'été 2022 © Radio France - Marie Rouarch

C'était il y a un an, le déclenchement de l'incendie de Landiras, dans le Sud-Gironde, le 12 juillet 2022. Les flammes se dirigent rapidement vers la commune de Guillos, vidée de ses habitants. Un an plus tard, le "traumatisme est encore bien présent dans les esprits, commente la maire de Guillos, Mylène Doreau. Quand on en parle, les larmes montent aux yeux de certaines personnes, c'est difficile de tourner la page".

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L'élue le constate "dès qu'il y a un peu de fumée, que l'on voit passer un camion de pompiers, il y a aussi eu des exercices sur la commune, aussitôt, on a des coups de fil, on m'appelle ou on appelle la mairie pour demande ce qu'il se passe". De fait, tous les habitants croisés dans le bourg de Guillos ont encore en tête les images des flammes, et surtout "l'évacuation" : "on ne peut pas oublier, ça a été un moment très difficile" glisse Odile, avec émotion. Elle n'arrive toujours pas à aller se promener dans les secteurs incendiés, "je regarde mais je ne peux pas y aller".

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"Mon petit fils m'a demandé ce matin : 'mamie, combien de temps il faut pour que la forêt repousse' ?"

Ce n'est pourtant pas la peur, "tout a brûlé ici, il n'y a plus d'arbres" relève Christian, quelques maisons plus loin. Et la nature reprend ses droits. La verdure a refait son apparition, mais les arbres toujours pas bien sûr. "On a perdu nos repères, explique Sandrine, qui vit en face de la mairie, on se promène à vélo et on ne sait plus très bien où on est".

Tous les arbres calcinés n'ont pas encore été évacués, le danger persiste au bord des routes
Tous les arbres calcinés n'ont pas encore été évacués, le danger persiste au bord des routes © Radio France - Marie Rouarch

Ces arbres, ils ne repousseront pas de sitôt. L'évacuation des bois brûlés n'est pas terminée à Guillos. "Il reste encore beaucoup de nettoyage, beaucoup de coupes, beaucoup de broyage, commente Mylène Doreau, la maire de Guillos. Et ensuite viendra le temps de laisser reposer la nature puis le temps de la replantation".

En attendant, il faut marquer ce premier "anniversaire", "pour ne pas oublier", poursuit l'élue. "On voit encore des gens jeter des mégots, s'agace-t-elle. Une fois que les choses sont passées, on oublie vite". La commune de Guillos organise donc une cérémonie ce samedi, un an après les incendies. Une plaque commémorative sera dévoilée à cette occasion, pour se souvenir, mais aussi pour renouveler le "merci" à tous ceux qui ont lutté contre les flammes l'été dernier.

Un panneau de remerciement aux secours toujours en place sur la route de Louchats, à Guillos
Un panneau de remerciement aux secours toujours en place sur la route de Louchats, à Guillos © Radio France - Marie Rouarch

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