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Un an après l'incendie de Cerbère, comment revégétaliser la zone ?

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Le 16 avril 2023, un violent incendie ravageait près de 1.000 hectares entre l'anse de Peyrefite et Cerbère (Pyrénées-Orientales). Le feu avait même atteint Portbou, de l'autre côté de la frontière espagnole. Un an plus tard, la végétation a pu renaître, mais pas partout.

Les lieux de l'incendie de Cerbère, vus depuis le village vacances des Aloès, dans l'anse de Peyrefite. Les lieux de l'incendie de Cerbère, vus depuis le village vacances des Aloès, dans l'anse de Peyrefite.
Les lieux de l'incendie de Cerbère, vus depuis le village vacances des Aloès, dans l'anse de Peyrefite. © Radio France - Suzanne Shojaei

En se promenant sur la côte en ce mois d'avril 2024, on a du mal à croire qu'un incendie a complètement ravagé les lieux un an plus tôt. En quelques mois, le paysage noirci s'est transformé. "L'herbe a commencé à repousser après l'été, qui a pourtant été très sec, se souviennent Michel et Patrick, des habitants du lotissement de Terrimbo, sur les hauteurs de Cerbère. Les dernières pluies ont permis à la végétation de repartir. Elle n'est pas très épaisse, mais c'est bien pour la nature et pour les animaux."

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Un peu plus bas, dans l'anse de Peyrefite, Philippe Séguré travaille dans les cuisines du Village Vacances des Aloès. Depuis son lieu de travail, il aperçoit les hectares qui ont brûlé l'an dernier. "On voit l'endroit où le feu a été stoppé par les pompiers." Malgré la végétation retrouvée, des parcelles noircies restent visibles. Ce sont les vignes, déjà abandonnées avant l'incendie, qui ont servi de coupe-feu. "Peut-être que le feu aura assez désherbé les parcelles pour donner envie à des jeunes de reprendre ces vignes."

Quels végétaux replanter ?

Dix jours après l'incendie, l'an dernier, la vice-présidente de la région Occitanie Agnès Langevine, également présidente du Conservatoire du littoral, avait annoncé que des expérimentations auraient lieu pour revégétaliser la zone. Différentes essences devaient être testées pour trouver la meilleure option. Mais un an plus tard, cette expérimentation n'est pas encore lancée. "Replanter coûte très cher, explique le maire de Cerbère, Christian Grau. Un seul hectare de forêt coûte environ 35.000 euros. Et 80 hectares ont brûlé sur notre territoire. La mairie n'aura pas les moyens."

L'Office national des forêts a récemment trouvé une entreprise pour transformer le bois brûlé, toujours présent dans l'arrière-pays, en granulés pour chauffage. "Cette zone de quatre hectares environ servira peut-être de laboratoire pour tester certains végétaux, ajoute le maire de Cerbère. Il est certain que nous ne reproduirons pas les erreurs du passé ; nous ne replanterons pas des pins. Et nous replanterons par îlots. Nous choisirons également des essences résistantes au stress hydrique, pour qu'elles survivent malgré la sécheresse."

Toujours deux personnes mises en examen

En août, deux hommes de 65 et 69 ans ont été mis en examen, car soupçonnés d'avoir déclenché l'incendie à cause d'un écobuage mal maîtrisé. Ces habitants de Banyuls-sur-Mer avaient été placés sous contrôle judiciaire. Ils le sont toujours aujourd'hui.

Mais l'enquête n'est pas encore achevée. La date de leur procès n'est donc pas déterminée.

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