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Territoire de Belfort : pourquoi malgré les pluies de l'hiver, le niveau des nappes est plus bas que la moyenne ?

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Le bilan des nappes phréatiques publié chaque mois par le BRGM alerte sur un niveau bas de nos réserves Terrifortaines. Si celle de Valdoie, affiliée à la Savoureuse est dans sa moyenne habituelle, ce n'est pas le cas de celle de Florimont. Elle se recharge plus lentement.

Le niveau des nappes phréatiques du Territoire de Belfort est bas Le niveau des nappes phréatiques du Territoire de Belfort est bas
Le niveau des nappes phréatiques du Territoire de Belfort est bas © Getty - Talia M. Wilson

Nos yeux sont rivés sur les nappes phréatiques, en ce début de printemps, parce que leur période de recharge se termine dans quelques semaines. Après ça, toute la pluie servira uniquement à nourrir la végétation. Selon le rapport mensuel du BRGM, le niveau des nappes phréatiques du Territoire de Belfort est bas. France Bleu Belfort-Montbéliard a demandé des explications à nos experts locaux.

Une nappe phréatique plus lente que la moyenne

Le niveau de la réserve souterraine de Valdoie, affiliée à la Savoureuse n'est pas à plaindre : il est au même niveau que d'habitude à cette période de l'année. On ne peut pas en dire autant de celle de Florimont, qui est toujours basse. Pourtant, il n'y a pas de quoi paniquer pour Clément Doney, hydrogéologue à la Direction régionale de l'Environnement de Bourgogne Franche-Comté (DREAL).

"On est sur une nappe profonde, donc qui ne réagit pas de façon immédiate aux pluies qu'on a pu connaître ces derniers mois. Elle se recharge beaucoup plus lentement," explique Clément Doney. Pour l'instant, les pluies de cet hiver n'ont pas encore eu le temps de l'atteindre. Le délai est estimé à 4-5 ans par le scientifique.

Si son niveau est bas, ce n'est donc pas une conséquence de l'hiver : "Elle est toujours fortement impactée par les sécheresses de ces dernières années", indique l'hydrogéologue Clément Doney. La pluie des semaines précédentes devrait commencer à arriver jusqu'à la nappe phréatique de Florimont cet été. Une vision plus précise se dessinera à ce moment là pour les scientifiques.

S'il continue de pleuvoir aussi régulièrement dans les prochaines années, son niveau devrait s'améliorer selon Clément Doney.

La crainte de la sécheresse toujours présente

Pour l'hydrogéologue de la DREAL, les pluies de cet hiver ont eu des conséquences positives sur les réserves des nappes phréatiques. Cependant, la menace de la sécheresse n'est pas pour autant écarté. "Si on compare à une bouteille d'eau, vous allez pouvoir plus boire dans une bouteille remplie, qu'à moitié remplie. Pour autant, elle peut être vidée dans les deux cas. C'est un peu le même principe", expose Clément Doney.

Le fait d'avoir des niveaux d'eau hauts, permet de résister plus longtemps, mais ça ne veut pas dire qu'il n'y aura pas pour autant une sécheresse.

Si la nappe phréatique de Florimont est protégée par sa profondeur, ce n'est pas le cas de celle de Valdoie. "Elle réagit beaucoup plus rapidement aux variations météorologiques. Si on connaît des grandes périodes de sécheresse, cette nappe ne sera plus alimentée donc elle pourra s'abaisser plus rapidement aussi", indique Clément Doney.

Les réserves de nos nappes phréatiques Terrifortaines nous alimentent aussi en eau potable.

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