Tempête Domingos : l'île d'Oléron très à cheval sur la propreté de ses plages

Si les intempéries causent encore des soucis de crue et de zones inondées, la Charente-Maritime panse encore ses plaies après le passage de la tempête Domingos. C'est le cas notamment sur le littoral où le vent et la houle ont causé des dégâts ; des dégâts visibles sur nos plages. Exemple sur l'île d'Oléron : depuis le début de la semaine, les équipes du pôle Littoral de la communauté de communes de l'île d'Oléron s'échinent à évacuer ganivelles et autres piquets par centaine. Les autres déchets ramenés par la houle sont également prélevés. Illustration sur le linéaire de Matha sur la commune de Saint-Pierre-d'Oléron.

ⓘ Publicité

"On dégrade moins les plages qu'avec un engin de chantier"

Un ramassage qui s'effectue sans engins de chantier, mais avec le soutien des chevaux de l'association "Cheval de scène" basée à Saint-Georges-d'Oléron. Ce mercredi matin sur la plage de Matha, pas un bruit de moteur à l'horizon, mais un engin de 900 kilos silencieux et efficace. Polo le Percheron de l'association fait des allers-retours, sous le regard satisfait d'Arthur Calladine, un des deux agents du service des espaces naturels communautaires à pied d'œuvre. "On a opté pour cette solution pour plusieurs raisons. Déjà, on fait travailler une petite entreprise locale (Cheval de scène), on dégrade moins les plages qu'avec un engin de chantier, et le cheval peut passer partout, sans oublier l'aspect écologique avec une emprunte carbone très minime. On est très satisfait du travail de ce partenaire."

Il faut dire que Sébastien, membre de l'association Cheval de scène y met du sien. Le soleil est revenu sur la Lumineuse et, contrairement à Polo, il transpire à grosses gouttes. "C'est assez physique toute la journée, on s'enfonce dans le sable. On va encore bien dormir ce soir. Polo pèse 900 kilos environ, il est capable de tirer des charges équivalentes à son poids". Sébastien et Polo arpenteront encore la plage de Matha ce jeudi avant de s'attaquer à d'autres linéaires. "Il reste pas mal de travail. On doit nettoyer les plages de la Chefmalière à Saint-Pierre ou encore de La Perroche à Dolus", prévient Sébastien. Un cheval averti en vaut deux.