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Sécheresse hivernale : Laurent, éleveur bovin en Dordogne, est contraint de vendre ses vaches

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Après plus d'un mois sans pluie à Eymet, en Périgord pourpre, Laurent Combeau est obligé de laisser ses blondes d'Aquitaine dans leur enclos. À cause des prairies asséchées, les vaches ne peuvent pas pâturer. Pour cet éleveur bovin bio, ces nouvelles conditions climatiques sont inquiétantes.

Laurent Combeau, éleveur bovin bio, est contraint de laisser ses vaches dans l'enclos alors qu'elles devraient pâturer. Laurent Combeau, éleveur bovin bio, est contraint de laisser ses vaches dans l'enclos alors qu'elles devraient pâturer.
Laurent Combeau, éleveur bovin bio, est contraint de laisser ses vaches dans l'enclos alors qu'elles devraient pâturer. © Radio France - Candice Mazaud-Tomasic

Devant une vingtaine de vaches réunis dans l'enclos, Laurent Combeau observe ses bêtes, désolé. À cette période de l'année, ses blondes d'Aquitaine sont censées pâturer dans les prairies. Le problème ? Les champs sont totalement asséchés et l'herbe manque, faute de précipitations. À Eymet comme partout en France, aucune goutte de pluie n'est tombée depuis une trentaine de jours. C'est un record, selon Météo France.

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"Une des pires sécheresses hivernales que j'ai connues"

"C'est une des pires sécheresses hivernales que j'ai connues", souffle le Périgourdin. Entourée de plusieurs hectares de prairies, son exploitation familiale possède 80 vaches allaitantes destinées à la production de viande biologique. En plein mois de février, l'herbe fraîche n'est pas au rendez-vous.

Résultat, c'est "impossible de les envoyer pâturer dans ces champs, c'est beaucoup trop sec, explique l'éleveur. Mais à cette période-là, elles devraient y être".

A Eymet, les prairies sont trop sèches pour laisser les vaches pâturer.
A Eymet, les prairies sont trop sèches pour laisser les vaches pâturer. © Radio France - Candice Mazaud-Tomasic

Contraint de vendre des vaches

Et en attendant de les sortir, il faut bien les nourrir. Foin ou paille, une vache allaitante consomme en moyenne 15 à 20 kilos de matières sèches par jour. Mais les stocks descendent vite. "En ce moment, il me reste de quoi alimenter mes bêtes pour encore un mois". Laurent Combeau doit ainsi anticiper et acheter davantage de fourrage. "Avec l'augmentation des prix, c'est la double peine", soupire-t-il.

Mais le producteur de 51 ans a même dû aller plus loin en réduisant son cheptel de 10%. "J'avais 90 vaches. À cause de la sécheresse, je suis obligé d'en vendre pour consommer moins de foin. On devrait bientôt atteindre 75 bêtes".

Il reste à Laurent Combeau suffisamment de foin pour nourrir ses bêtes pendant un mois.
Il reste à Laurent Combeau suffisamment de foin pour nourrir ses bêtes pendant un mois. © Radio France - Candice Mazaud-Tomasic

L'éleveur bovin compte sur l'entraide de la coopérative agricole Le Pré Vert à Périgueux, avec qui il travaille depuis plusieurs années. "On est plusieurs éleveurs et agriculteurs dans le même cas. Mais en attendant, il n'a qu'une idée en tête : "Vivement que la pluie revienne !".

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