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Un agriculteur perd 10 000 € de fourrage à cause des sangliers

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Pacifique Echardour, éleveur laitier à Salles-Lavalette, en Charente, à la frontière avec la Dordogne, voit son tas de maïs attaqué presque quotidiennement par des sangliers. Il a perdu la moitié de ses fourrages pour l'hiver, l'équivalent de 10 000 €.

Des sangliers ont percé la bâche qui recouvre le tas de maïs de Pacifique Echardour, ce qui a fait pourrir la moitié du stock de fourrage. Des sangliers ont percé la bâche qui recouvre le tas de maïs de Pacifique Echardour, ce qui a fait pourrir la moitié du stock de fourrage.
Des sangliers ont percé la bâche qui recouvre le tas de maïs de Pacifique Echardour, ce qui a fait pourrir la moitié du stock de fourrage. - Pacifique Echardour

"Tous les matins, ils viennent manger le tas d'ensilage, tous les jours, toutes les nuits. Ça fait deux ans que ça arrive, mais là, c'est vraiment devenu un fléau", raconte Pacifique Echardour. L'agriculteur installé à Salles-Lavalette, en Charente, à la limite de la Dordogne, est désespéré. Son stock de maïs a été ravagé par des sangliers. L'équivalent de 10 000 € de fourrage.

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La moitié du stock de maïs a pourri

Les gros gibiers percent la bâche sous laquelle sont conservés les tonnes de maïs pour se servir. Ça réduit instantanément le stock destiné à l'alimentation des vaches laitières. Mais surtout, dans un second temps, "le problème, c'est que l'air rentre. Et un tas d'ensilage, c'est comme une boite de conserve. Donc quand l'air rentre, des moisissures apparaissent", explique Pacifique Echardour. Il estime que la moitié de son fourrage a pourri. "C'est immense. Les vaches ne peuvent pas le manger. Ça va aller au tas de fumier".

L'éleveur de vaches laitières de Salles-Lavalette (Charente) estime avoir perdu l'équivalent de 10 000 € de maïs.
L'éleveur de vaches laitières de Salles-Lavalette (Charente) estime avoir perdu l'équivalent de 10 000 € de maïs. - Pacifique Echardour

Pacifique Echardour ne sait pas s'il aura assez de nourriture pour nourrir ses vaches cet hiver. "La production laitière va être impactée, parce qu'une mauvaise nourriture engendre des problèmes sur l'élevage, une perte de lait, une perte financière", ajoute-t-il. L'éleveur redoute aussi la transmission de maladies à ses bêtes. "Les sangliers mangent l'alimentation des vaches à lait et cette alimentation, je leur donne. Ça peut transmettre la tuberculose", détaille-t-il.

Pas d'indemnisation possible

L'agriculteur s'est tourné vers la fédération de chasse, sauf que celle-ci, conformément à la loi, indemnise les dégâts de gibier sur les cultures en terre, mais pas sur les stocks d'aliments. "J'ai eu des gens au téléphone. Personne ne me dit 'On va venir voir, on va t'aider'. Personne. Tout le monde me dit 'Ce n'est pas indemnisé', point, ça en reste là", se désole Pacifique Echardour.

Il y a bien une solution : faire des battues. Sauf que l'éleveur a déjà fait appel à des chasseurs : "Ils viennent avec beaucoup de chiens. Une année, les chiens ont couru après mes vaches. Il y en a un qui a mangé la tétine d'une vache. Les vaches étaient devenues folles, elles avaient tellement peur des chasseurs et des chiens que j'ai été obligé de me séparer de 30 génisses".

L'éleveur va tenter de limiter les dégâts en installant des clôtures électriques autour de son tas de maïs, au ras du sol. "Je n'ai pas le choix. Sauf que tous les matins, je vais être obligé d'ouvrir la barrière, de fermer la barrière, d'entretenir les clôtures".

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