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Sécheresse : des fissures encore plus importantes sur les maisons en Béarn

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Avec la sécheresse, les maisons soumises aux contractions des sols argileux en Béarn ont particulièrement souffert cet été. Les fissures constatées sur les murs sont encore plus importantes. Les sinistrés sont souvent sans solutions.

Nathalie Chauvin ne compte plus les fissures sur sa maison après cet été de sécheresse Nathalie Chauvin ne compte plus les fissures sur sa maison après cet été de sécheresse
Nathalie Chauvin ne compte plus les fissures sur sa maison après cet été de sécheresse © Radio France - Yannick DAMONT

De nouvelles communes du Béarn viennent d'obtenir la reconnaissance de catastrophe naturelle pour des dégâts causés par des mouvements de terrain. Burrosse-Mendousse, Lasseube et Taron-Sadirac-Viellenave s'ajoutent à la liste déjà longue des communes qui doivent supporter une rétraction chronique des sols argileux. À chaque épisode de sécheresse, de graves désordres apparaissent sur les maisons. Les murs et les sols se fissurent.

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À Burosse-Mendousse, une demi douzaine de maisons anciennes sont touchées par ce phénomène ainsi que le château du 13e siècle et l'église. Depuis cinq ans, le maire Alain Lechon réclamait la reconnaissance de catastrophe naturelle. Il est particulièrement inquiet pour l'église du village. "La fissure est traversante des deux côtés, c'est comme si toute la nef tendait à se détacher du reste de l'église," explique-t-il. Et l'élu ne sait pas vraiment par quel bout prendre le problème : "Nous avons demandé à plusieurs experts mais sans étude géologique approfondie avec des spécialistes, nous n'arriverons à rien. A chaque fois, on colmate, on cache la misère mais le problème n'est pas résolu."

Sylvain Minbielle et Alain Lechon, le maire de Burrosse-Mendousse constatent l'étendue des fissures
Sylvain Minbielle et Alain Lechon, le maire de Burrosse-Mendousse constatent l'étendue des fissures © Radio France - Yannick DAMONT

Juste derrière la mairie, la maison que Nathalie Chauvin a rachetée il y a deux ans se fissure aussi de tous les cotés, au niveau des fenêtres, des escaliers et même du carrelage du salon. "La plus importante dans les escaliers doit faire neuf millimètres. Quand il y a du soleil, on voit à travers," raconte Nathalie. Pour éviter les courants d'air cet hiver, elle a calfeutré la fissure avec des morceaux de carton et du ruban adhésif. La fissure avait été rebouchée l'an passé par son plâtrier mais avec la sécheresse de cet été, elle s'est rouverte de plus belle. 

Des sinistrés sans solution

Sylvain Minbielle, 81 ans n'en revient pas des dégâts occasionnés par les fortes chaleurs de cet été sur la maison qui l'a vu naître. "Ça a une force phénoménale cette contraction de l'argile. Du coté de la salle à manger, il y a des fissures très importantes et la porte est bloquée. Elle ne s'ouvre plus." Des travaux de renforcement ont pourtant déjà été réalisés sur sa maison : consolidation des fondations, contreforts et tirants de chaînage, rien n'a fonctionné. "On a beau faire, malgré tout, ça bouge encore," se désespère cet habitant qui se doute bien qu'aujourd'hui sa maison ne vaut plus grand chose. 

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