Romans-sur-Isère : deux passerelles piétons posées au-dessus de la rivière Savasse

Le chantier de découverture de la Savasse prend forme à Romans-sur-Isère (Drôme). La rivière est désormais visible. Les pompes et tout le système de dérivation ont été enlevées il y a un mois environ. La Savasse a donc retrouvé son lit. Et ce mardi, deux passerelles ont été installées au dessus. Elles permettront aux piétons et cyclistes de traverser depuis le parc Saint-Romain vers le centre-ville.

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Chacune des passerelles pèse 17 tonnes. L'une mesure 29 mètres, l'autre 32 mètres. Une grue a été nécessaire pour les soulever et les positionner. Une étape que Lionel Messas, ingénieur en charge du chantier, attend depuis six mois : "c'est une étape qui dure dix minutes concrètement la pose de la passerelle mais qui demande une préparation minutieuse. Elles ont été construites en atelier, en pièces détachées, assemblées sur site depuis 15 jours. Il faut maintenant que des pièces s'emboîtent entre la passerelle et les culées qui sont fondées en béton armé dans les berges de la rivière, et ça se joue au millimètre." C'est l'entreprise ADM à Chabeuil qui a construit les passerelles, avec une structure métal sur laquelle seront posées des planches en bois.

Pourquoi deux passerelles ?

Les deux passerelles ne sont pas très distantes l'une de l'autre. mais c'était un choix architectural et urbanistique fort d'en installer deux plutôt qu'une poursuit l'ingénieur Lionel Messas : "les deux passerelles n'ont pas tout à fait la même fonction. L'une sera utilisée par le grand public et ceux qui découvrent Romans. L'autre va orienter ceux qui l'empruntent vers un cheminement plus sinueux et moins connu pour faire ressortir le patrimoine historique de Romans, notamment l'escalier Josaphat, qui date du Moyen-Age, et qui est une reproduction d'un escalier de la ville de Jérusalem. C'est aussi l'occasion de mettre en valeur les remparts du parc, qui sont les fondations des anciennes maisons du quartier ouvrier de la ville."

Les oiseaux investissent déjà la Savasse

Des curieux s'arrêtent pour regarder la Savasse qui, après des décennies enfermée dans un sarcophage de béton, est désormais visible. Et des oiseaux volent en nombre autour ces jours-ci constate Etienne-Paul Petit, adjoint à l'environnement à Romans : "ils viennent boire. On a des martinets, des hirondelles. On espère que les chauve-souris viendront en soirée dans les nichoirs sous le pont près de la chapelle. Cela montre qu'ils sont à leur aise et qu'on a bien fait de découvrir la Savasse."

Le gros du génie civil du chantier de la Savasse est presque terminé. Les travaux devraient s'achever, comme prévu, en fin d'année, pour quasiment 12 millions d'euros.