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Projet d'usines de biocarburants à Lacq : face aux craintes, Elyse Energy prend des engagements

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L'entreprise Elyse Energy a répondu aux craintes ce lundi autour de son projet E-CHO au bassin de Lacq. Projet de construction de trois usines de production de biocarburants, soutenu par les collectivités. Les mouvements écologistes eux le jugent trop consommateur d'eau et de biomasse.

Vue aérienne du projet E-CHO au bassin de Lacq Vue aérienne du projet E-CHO au bassin de Lacq
Vue aérienne du projet E-CHO au bassin de Lacq - Elyse Energy

Pour faire tourner les futures usines de production de biocarburants à Lacq, il est prévu que près de huit millions de mètres cubes d'eau soient prélevés dans le Gave de Pau chaque année, l'équivalent de la consommation d'une ville comme Pau ! Un projet nommé E-CHO, gourmand en eau et en biomasse… trop pour les associations écologistes.

Alors après trois mois de concertation, Elyse Energy a présenté ses engagements ce lundi 22 avril, pour répondre au bilan des garants. Le bois représente 30% des besoins du projet. Elyse Energy s'engage à ce que deux-tiers de cette biomasse provienne de résidus, de déchets (et les 10% restants de production forestière). "L'idée c'est de travailler sur l'entretien des forêts, les éclaircies, détaille Pascal Penicaud, le président d'Elyse Energy*. Les déchets de bois aussi, c'est-à-dire le meuble Ikea que vous avez envoyé à la déchetterie, le mobilier de bureau."*

Engagements intenables pour les associations écologistes

Une belle promesse mais pour Henri Pépin, du comité de travail du bassin de Lacq de l'association environnementale Sepanso, c'est intenable : "Le procédé de fabrication de kérosène à partir de biomasse est seulement en phase pilote, il n'existe pas au niveau industriel. Il demande des éléments purs, ça ne peut pas marcher avec du bois traité. C'est quasiment de l'incompétence que de dire ça." En plus de cet engagement de deux-tiers de biomasse issus de déchets, Elyse Energy s'engage à publier une charte sur la provenance du bois utilisé au bassin de Lacq.

Le collectif d'associations Touche pas à ma forêt salue quand même l'intention de réutiliser les eaux usées. Elyse Energy annonce aussi renoncer à la vapeur dans son processus de refroidissement et choisir l'électricité, ça fait économiser de l'eau, mais combien ? L'entreprise ne s'avance pas, des études sont en cours. L'objectif est de produire près de 20% des carburants d'aviation durables d'ici 2030. Le début de la construction est prévu pour 2026.

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