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Les "vieux" légumes plus faciles à cultiver en Corse ?

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Ceux qui tiennent un jardin potager pour leur consommation personnelle sont parmi les particuliers les plus impactés par ce réchauffement et cette sécheresse qui touchent l'île. Des passionnés ont peut-être des solutions pour éviter de perdre le fruit d'un dur labeur.

Une ferme collaborative - ILLUSTRATION Une ferme collaborative - ILLUSTRATION
Une ferme collaborative - ILLUSTRATION © Maxppp - Giacomo Italiano

"Il faut cultiver son jardin" disait le Candide de Voltaire, dans une métaphore célèbre. Mais avec le manque d'eau et les fortes chaleurs persistantes, le défi est ardu. Aussi la question se pose : face à la sécheresse, dans nos potagers, pourquoi ne pas planter d'anciennes variétés ?  

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Regarder en arrière est toujours un reflexe aux moments des crises. Les conditions climatiques que connait la Corse cet été nous imposent de réfléchir sur la manière d'utiliser et de penser nos jardins. Pour l'arrosage, récupérer l'eau de pluie, ou installer des dispositifs de "goutte à goutte" peut permettre d'économiser de l'eau. Mais on peut également revenir à des espèces et des variétés plantées jadis. 

L'association "Custodiu di u Creatu" travaille sur les vieilles semences qui étaient utilisées en Corse, via un travail avec les scolaires. Jean-Charles Adami membre de l'association, évoque ses recherches, effectuées à l'échelle associative. 

"Globalement, les variétés anciennes sont tout de même beaucoup plus résistantes. C'est le constat empirique que nous faisons, et il y a toujours nécessité d'aller plus loin dans la connaissance. [...] Pour autant, elles ne sont pas parfaitement résistantes, certaines variétés ont besoin d'être "aidées", c'est à dire _arrosées, alors qu'elles ne l'étaient pas auparavant"__,_ relève J-C Adami. 

"Stocker l'eau qui se perd en hiver"

D'autres associations expérimentent depuis plusieurs années les techniques les plus économes et tout de même productives. 

"C'est à la fois limiter les besoins en eau, c'est à dire s'orienter vers de nouvelles techniques de production. Nous, nous faisons de la permaculture, c'est à dire que l'on essaie d'optimiser l'espace, de mélanger les variétés en les mettant les unes sur les autres. Il y a aussi la technique de l'agroforesterie, où l'on plante à l'ombre en préservant le taux d'humidité. Il y a la technique du paillage...Mais la meilleure solution pour économiser est encore de retenir l'eau qui se perd en hiver et de faire des systèmes de stockage", estime finalement Eric Barre. Celui-ci se souvient également d'un temps, celui de nos parents et grands-parents, où les jardins familiaux était faits en adéquations avec les possibilités offertes par la nature et les terrains.

"Ça consistait à utiliser les bassins de rétention d'eau, "e pozze". On cultivait les jardins autour de ces bassins, et _on utilisait l'eau de ces bassins en fonction des besoins de chacun, et c'était assez codifié__. Mais aujourd'hui, non-seulement ces bassins se sont perdus, mais surtout ne sont plus alimentés en eau !"._

Plus d'informations dans nos éditions radio.

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