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Les "patrouilleurs de Brotonne", une expérimentation pour mieux faire respecter les règles dans cette zone protégée

Depuis le début du mois d'avril 2024 est testée dans la boucle de Brotonne une nouvelle unité de la gendarmerie : une cellule de lutte contre les atteintes à l'environnement.

Les patrouilleurs de Brotonne à Heurteauville Les patrouilleurs de Brotonne à Heurteauville
Les patrouilleurs de Brotonne à Heurteauville © Radio France - Théophile Pedrola

C'est une nouvelle unité de la gendarmerie, qui est en train d'être expérimentée dans la boucle de Brotonne, dans le parc naturel régional des boucles de la Seine normande : la cellule de lutte contre les atteintes à l'environnement. Ces gendarmes spécialisés, une quinzaine, patrouillent deux fois par semaine en roulement dans cette zone autour des forêts de Brotonne et du Trait Maulévrier, ainsi que des tourbières et berges de Seine environnantes.

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Leur mission : traquer d'éventuels mauvais gestes, allant du barbecue sauvage à la dépose de déchets interdits. Un mal bien connu dans le secteur. "C'est tellement plus simple de tout balancer dans la nature, plutôt que d'aller à la déchetterie", maugrée Philippe Picard, gendarme réserviste et l'un de ceux que l'on appelle les "patrouilleurs de Brotonne". Alors, il patrouille au milieu des chemins de bois qui passent au-dessus de la tourbière de la Harelle, sur les cabanes d'observation, de ce site fait pour accueillir les promeneurs. "L'objectif, c'est que les gens nous voient plus dans des endroits où l'on était moins", résume Aurélien Quemeneur, qui dirige les "patrouilleurs de Brotonne".

"Une zone sensible à la fréquentation importante"

Cette cellule, mise en place au début du mois d'avril, est donc en phase d'expérimentation cet été, avant un éventuel agrandissement de la zone, et d'éventuels changements dans le dispositif, explique Jean-Benoît Albertini, le préfet de la Seine-Maritime, qui est venu rendre visite à ces gendarmes ce mardi 30 avril. Il explique que le site s'est assez facilement imposé pour cette expérimentation car, "c'est une zone sensible, au cœur du parc naturel, avec des sites aménagés pour une fréquentation importante, non loin de Rouen", avec un objectif : "mieux coordonner les contrôles et les sanctions appliquées."

"La prévention c'est important, mais elle est vaine si, dans les cas les plus graves, il n'y a pas de répression", explique Frédéric Teillet, le procureur de la république de Rouen, lui aussi en déplacement sur la zone pour suivre cette patrouille. "Dans le cas d'une personne qui ferait de la moto ici, on pourrait lui confisquer, c'est simple et efficace. Pour les infractions les plus graves, car dans l'environnement, il y a des filières de délinquance qui sont très lucratives, il peut y avoir de la prison, ou des amendes avec de fortes sommes encourues."

Dans les faits, les gendarmes réalisaient déjà ces missions, et comme l'indique l'Office national des Forêts, la coopération précise reste encore à mettre en place. Mais cette nouvelle unité donne un cadre et du temps donné pour remplir ces missions.

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