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La Tourangelle Anne-Sophie Perrain sur l'Everest pour ramasser les déchets plastiques

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Une Tourangelle part cette semaine escalader l'Everest, pas pour arriver au sommet, mais pour y ramasser des centaines de kilos de déchets. Le plastique ramassé sera ensuite recyclé grâce à une unité de traitement que d'autres Français sont en train d'installer au Népal.

Anne-Sophie Perrain en Inde, en 2017 Anne-Sophie Perrain en Inde, en 2017
Anne-Sophie Perrain en Inde, en 2017 - @Anne-Sophie Perrain

France Bleu Touraine vous a présenté, il y a quelques jours, Delphine Chaigneau, cette Tourangelle partie escalader l'Everest, avec l'ambition de devenir la 15e Française à atteindre le toit du monde, à 8.849 m d'altitude. Une autre Tourangelle s'envole cette semaine pour l'Everest, mais sans avoir l'ambition d'aller jusqu'au sommet.

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Anne-Sophie Perrain, 44 ans, est prof d'EPS au collège Georges Brassens à Esvres-sur-Indre. Membre (comme Delphine Chaigneau) de l'association "à chacun-e son toit du monde", elle part avec trois amis pour ramasser quelques-uns des nombreux déchets plastiques qui polluent la montagne.

Sur le Kilimandjaro, l'an dernier
Sur le Kilimandjaro, l'an dernier - ©Anne-Sophie Perrain

Des déchets plastiques, il y en a des tonnes sur l'Everest. Ils ont été emportés par les très fortes rafales de vent ou jetés par les alpinistes et leurs accompagnateurs locaux. "Pour monter jusqu'au camp de base, on va avoir 11 à 12 jours de trek et on va ramasser tous les déchets plastiques, explique Anne-Sophie. Pendant la montée, on les stockera dans les villages et ensuite, à la redescente, on les déposera sur un convoi avec un yak parce qu'on ne pourra sans doute pas tout porter".

L'entraînement a été le même que pour une ascension classique : beaucoup d'endurance et de renforcement musculaire. Anne-Sophie et ses trois amis vont monter jusqu'à 5.600 m d'altitude en se baissant, sans arrêt, pour récupérer ce qui traine. "Lorsqu'on monte en altitude, on marche plus lentement, mais là, effectivement, on va aussi s'arrêter et ramasser, donc ça va être un petit peu différent, plus lent certainement, mais aussi un peu plus physique parce que finalement, on va faire des squats à longueur de journée".

Le plastique sera ensuite recyclé en tout un tas de choses, dans une unité de tri qu'une autre association française, Tri-Haut, est en train d'installer là-bas à Pangpoche. "L'objectif, précise Anne-Sophie, c'est soit de faire fondre les déchets plastiques pour faire des grandes plaques, soit d'en faire aussi une espèce de fibre pour l'isolation. On proposera aussi d'en faire des petites figurines en forme de yack pour que ça puisse être vendu aux touristes qui passent dans la vallée de l'Everest. L'idée, c'est de laisser ensuite ce centre de recyclage aux Népalais".

Anne-Sophie a déjà gravi le Mont Blanc, le Kilimandjaro, l'Annapurna, entre autres. C'est sans doute la première fois qu'elle fera une ascension en regardant autant le sol, mais elle n'a aucun regret : "Au contraire, lorsqu'on se retourne et qu'on voit que c'est propre, c'est une satisfaction personnelle de se dire qu'on a contribué à ce que ça reste aussi beau que ça ne l'était".

Sur l'aiguille du midi
Sur l'aiguille du midi - ©Anne-Sophie Perrain

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