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La stratégie du maire de Saintes pour mieux anticiper les crues

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Le maire de Saintes, Bruno Drapron, porte sa ville candidate auprès de l'État pour devenir "territoire expérimental". L'objectif ? Obtenir plus d'argent pour lancer des travaux et limiter l'incidence des inondations futures.

Bruno Drapron, le maire de Saintes, scrute la Charente en crue. Bruno Drapron, le maire de Saintes, scrute la Charente en crue.
Bruno Drapron, le maire de Saintes, scrute la Charente en crue. © Radio France - Sophia Berrada

À Saintes, les crues sont fréquentes. Ce jeudi matin, le fleuve Charente mesure 4,42 m de hauteur. C'est 20 cm au-dessus de la côte d'alerte. En décembre dernier, il a dépassé les 6 m. Pour limiter les impacts des inondations futures sur les habitations et les infrastructures, le maire Bruno Drapron aimerait aménager sa ville. Pour trouver les fonds nécessaires, il fait du pied à l'État. Il souhaite déposer un dossier auprès du gouvernement pour devenir "territoire expérimental".

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Démolir certaines maisons des rues souvent sinistrées

Même si les inondations n'ont rien à voir avec celles de décembre, plusieurs chemins et rues sont déjà sous l'eau à Saintes ce jeudi : la route de Courbiac, le chemin de Magezy, une partie du chemin de la Prairie, ou encore la rue Saint-Thomas. Depuis la passerelle, Bruno Drapron, maire de Saintes, scrute la Charente de son oeil devenu expert au fil des crues : "On est habitué aux inondations ici à Saintes. C'est pour cela que l'on souhaite devenir territoire d'expériementation : pour trouver des solutions ici et permettre de les développer ailleurs en France".

Un tel dispositif permettrait à la commune de recevoir plus d'argent de la part de l'État. Cela permettrait de financer plusieurs projets, notamment dans l'aménagement des rues souvent sinistrées. "Je suis convaincu qu'il faudrait que l'on rachète certaines maisons pour les détruire, explique Bruno Drapron. On pourrait dans un premier temps voir comment les rues ainsi reconfigurées supportent les crues, avant de peut-être les reconstruire sur pilotis".

Il y a aussi les installations pour circuler dans les rues inondées à pied. Car le parpaing fréquemment utilisé n'est pas idéal : c'est glissant, c'est dangereux, et ça se range pas bien entre deux épisodes de crues. Le bon matériel coute plus cher. "On en a déjà acheté, explique le maire de Saintes, mais il nous faudrait 500.000 euros de plus pour en mettre dans toutes les rues qui pourraient en avoir besoin".

Le fleuve Charente a franchi le seuil d'alerte ce jeudi à Saintes.
Le fleuve Charente a franchi le seuil d'alerte ce jeudi à Saintes. © Radio France - Sophia Berrada

Les aménagements serviraient le territoire entier

Les sous de l'état serviraient aussi à trouver des solutions pour retenir l'eau en amont de la ville, avec par exemple des retenues d'eau ou des barrages. Et toutes ces solutions, ne se cantonneraient pas qu'à la ville de Saintes, selo Bruno Drapron. Elles serviraient aussi aux autres villes traversées par le fleuve Charente, comme Dompierre-sur-Charente, Angoulême ou Cognac.

Le maire de Saintes a prévenu le ministre de l'Ecologie Christophe Béchu, affilié au même mouvement Horizons, de son envie de devenir territoire expérimental. Il doit rencontrer bientôt le préfet de Charente-Maritime pour constituer le dossier de candidature.

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