Inondations Pas-de-Calais : les experts sont passés dans 98% des cas selon les assureurs

Plus d'un mois après le début des inondations qui ont frappé le Pas-de-Calais, un nouveau bilan a été réalisé à l'occasion d'une nouvelle réunion, à Saint-Omer, consacrée à la reconstruction des zones sinistrées. 14 000 dossiers ont été ouverts auprès des assurances suite aux déclarations de catastrophe naturelle. Ce chiffre reste provisoire puisqu'il y a eu plusieurs déclarations de catastrophe naturelle. Sur l'ensemble des dossiers ouverts, 10 000 dossiers ont nécessité la visite d'experts et dans 98% des cas, l'expert est passé. "Il y a eu un redéploiement des forces d'expertises venant de régions non sinistrées vers le Nord et le Pas-de-Calais, explique Franck Levallois directeur général de France Assureurs. Il y a aussi eu des assouplissements dans les temps de travail des experts et le recours à des expertises à distance (en visio)".

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Acompte de 2 600€ en moyenne

Les sinistrés, qui ont vu un expert, ont tous reçu un acompte dont le montant moyen est de 2 600€ pour parer aux dépenses les plus urgentes comme des vêtements ou de l'électro-ménager. Ce chiffre peut être plus ou moins élevé selon les dégâts. France Assureurs renouvelle, par ailleurs, son engagement d'envoyer un expert pour 100% des dossiers de sinistres d'ici la fin du mois de décembre.

101 millions d'euros de dégâts pour les routes et bâtiments publics

265 communes du Pas-de-Calais sont concernées par l'état de catastrophe naturelle soit 30% des communes du département. Les collectivités locales ont fait l'inventaire des dégâts et la facture s'annonce déjà salée : les dégâts sont estimés à 51 millions d'euros pour les bâtiments publics (écoles, salles municipales, mairies,...). Les dégâts concernant uniquement les routes atteignent 50 millions d'euros selon une estimation du conseil départemental, chargé de leur entretien.

150 demandes de relogement

C'est un dossier prioritaire aux yeux du préfet, Jacques Billant : la question du relogement. Elle risque d'apparaître de plus en plus importante dans les semaines à venir. "Nous savons que ce nombre risque de s'accroître puisque la solidarité a joué pleinement, souligne Jacques Billant. Beaucoup de nos concitoyens ont pu s'abriter chez des amis, dans la famille, chez des voisins. C'était une solution temporaire, chacun attendant les expertises mais maintenant il va falloir traiter ce sujet du relogement dans le temps." Une famille hébergée dans un gîte va ainsi devoir trouver une nouvelle habitation temporaire, le gîte accueillant des hôtes pour les fêtes de Noël. Le préfet étudie toujours la possibilité d'installer des mobile-homes de manière à ce que des habitants sinistrés puissent se réinstaller provisoirement au plus près des écoles pour les enfants et du lieu de travail pour les parents.