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Inondations : l'Etat annonce 3,2 millions d'euros pour installer deux pompes permanentes à l'écluse de Cuinchy

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Christophe Béchu était dans le Pas-de-Calais, ce vendredi. Le ministre de la Transition écologique assistait au comité de suivi des inondations, qui a fait le point sur l'indemnisation des sinistrés, sur la gouvernance dans la gestion de l'eau et sur les chantiers en cours.

Christophe Béchu annonce un investissement de 3,2 millions d'euros pour isntaller deux pompes, à l'écluse de Cuinchy. Christophe Béchu annonce un investissement de 3,2 millions d'euros pour isntaller deux pompes, à l'écluse de Cuinchy.
Christophe Béchu annonce un investissement de 3,2 millions d'euros pour isntaller deux pompes, à l'écluse de Cuinchy. © Radio France - Matthieu Darriet

400 chantiers d’urgence ont commencés ou sont déjà terminés, 200 vont démarrer ce mois-ci et environ 300 sont annoncés pour l’été et l’automne : un nouveau comité de suivi des inondations du Pas-de-Calais s’est tenu, ce vendredi, à Arras. C’était en présence de Christophe Béchu : sa dixième visite depuis novembre, en attendant Gabriel Attal qui devrait revenir d’ici trois semaines. Dans le cadre de ces chantiers, le ministre de la Transition écologique annonce un investissement de 3,2 millions d’euros pour acheter deux pompes de grande capacité, à installer à l’écluse de Cuinchy, entre les bassin de la Deûle et la Lys, dans le Béthunois.

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Autour de cette écluse, 1, 6 millions de mètres cubes ont été stockés pendant les inondations, en basculant l'eau vers la Deûle. Une zone tampon qui supporte un mètre d'eau en plus, en provenance du littoral. Or les inondations de l'hiver ont montré l'importance d'y installer des pompes permanentes.

A l'écluse de Cuinchy, deux pompes de grande capacité vont être installées, d'ici la fin de l'année.
A l'écluse de Cuinchy, deux pompes de grande capacité vont être installées, d'ici la fin de l'année. © Radio France - Matthieu Darriet

Gilles Ryckebusch est le Directeur territorial de Voies navigables de France : "Ce sont des pompes fixes qui fonctionnent à deux et qui vont permettre de rejeter quatre mètres cube par seconde vers la Deûle, en s'assurant, évidemment que la Deûle soit en capacité d'accueillir cette eau. Et avec une attention particulière à la météo pour s'assurer que ça contribue à améliorer la protection des populations et que ça ne mette personne en situation de risque."

7 syndicats de gestion de l'eau : c'est trop !

Reste à savoir qui va gérer ces pompes. C'est l'autre sujet du comité de suivi de ce vendredi. Car il y a actuellement sept syndicats différents sur le sujet inondations, dans le Pas-de-Calais. Et en prime, on y trouve ni la Région, ni le Département, ni Voies navigables de France !

"Jusqu'à maintenant, on a multiplié les temps opérationnels, le fonds Barnier, le relogement, les travaux, etc, explique Christophe Béchu. On regarde aussi désormais quelles leçons on peut tirer des inondations. Est ce qu'on peut continuer à avoir sept syndicats ? Est-ce qu'on peut continuer à avoir un amont et un aval qui ne se coordonnent pas nécessairement ? Est-ce qu'on peut continuer à avoir des disparités, y compris sur les niveaux de la taxe GEMAPI, qui fait que les moyens des uns et des autres ne sont pas les mêmes ? On sent un double souci de tout le monde de conserver une proximité tout en améliorant la coordination en réduisant le nombre d'acteurs".

L'idée serait de créer une structure unique, un seul Etablissement public de territoire de bassin (EPTB), comme dans la Somme depuis 20 ans, ou de réduire leur nombre à trois sur les bassins de l'Aa, de la Hem et des Wateringues d'une part, sur les bassins de la Liane et de la Canche d'autre part, et enfin sur le bassin de la Lys.

Encore 30% des sinistrés non indemnisés

Le ministre de la Transition écologique indique par ailleurs que plus de 70% des dossiers d’indemnisation des victimes sont aujourd’hui traités, restent encore 30% avec des assureurs réfractaires. Et ceux qu’il avait dénoncé se sont finalement exécutés, raconte Xavier Bertrand : "Etre obligé de nommer des compagnies d'assurance parce qu'elles n'ont pas répondu à ceux qui attendent l'estimation pour savoir s'ils vont bénéficier les fonds Barnier, ce n'est pas normal. Je n'en suis pas très fier mais ça a marché, pour les dix premières compagnies d'assurances. S'il faut continuer, je vais continuer parce qu'aujourd'hui il y a grosso modo un tiers des dossiers d'assurance qui ne sont toujours pas soldés et ça va bientôt faire six mois !"

Et le président de la Région poursuit : "Et maintenant, on commence à avoir des sinistrés qui commencent à entendre Ah, vous savez, on ne sait pas si on va pouvoir vous garder et en tout cas, on ne va pas pouvoir vous garder avec le même tarif. Et puis la franchise, va falloir qu'on l'augmente. Il n'est pas question d'avoir des gens qui se retrouvent sans assurance parce qu'ils ont été victimes des inondations !"

Xavier Bertrand enfonce le clou vis-à-vis des assureurs : "On va avoir beaucoup de travaux à faire, des travaux de prévention. Or la prévention, c'est aussi le boulot des assureurs. Plutôt que d'indemniser après sinistre, il vaudrait mieux justement qu'**ils partic**ipent au financement des travaux de prévention**. C'est peut être du bon sens."

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