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Haropa Port écoute les dauphins et les phoques du port du Havre pendant les travaux de la chatière

Le pharaonique chantier de la chatière du port du Havre a debuté en janvier. La construction de cette digue de deux kilomètres va générer beaucoup de bruit sous l'eau. Pour protéger les oreilles des mammifères marins, Haropa Port a placé des capteurs d'écoute.

Phoque dans le port du Havre. Phoque dans le port du Havre.
Phoque dans le port du Havre. © Maxppp - Éric Houri

"Éviter, Réduire, Compenser", c'est l'engagement environnemental pris par Haropa Port, propriétaire du port du Havre tout au long de la construction de la chatière, dont les travaux ont débuté en janvier. Pour construire cette digue de deux kilomètres qui va créer un chenal entre le port ancien et Port 2000, il va falloir casser et réinstaller des tonnes de béton et de gravats. Des travaux bruyants pour les fragiles appareils auditifs des cétacés. Des capteurs de bruit sous-marins ont donc été mis en place.

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Afin de ne pas perturber les mammifères marins pouvant passer à proximité du chantier, Haropa Port a mouillé trois bouées équipées d’hydrophones immergés autour de Port 2000 et dans l'estuaire de la Seine. En 2022, pendant deux phases de trois à quatre mois, les chercheurs ont d'abord caractérisé le bruit sous-marin.

"On entend les bateaux, la houle, décrit Christophe Gauthier, directeur maîtrise d’œuvre et d’ingénierie du port du Havre. On a aussi entendu à de rares occasions des dauphins et des marsouins, mais pour l'instant aucun phoque". Et il poursuit : "nous avons constaté que les mammifères marins s'éloignent quand le bruit des bateaux devient trop fort".

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Lorsque les "gros travaux" comme les dragages et les destructions de deux portions de digue existantes vont commencer à l'été, des capteurs auront une double mission. D'abord repérer les animaux marins, ensuite évaluer la puissance du bruit des travaux. L'objectif étant de ne jamais exposer un cétacé, un phoque, ou un veau-marin au seuil de bruit pouvant abimer ses appareils auditifs.

"Nous allons commencer les travaux doucement pour limiter le bruit et alerter les animaux, explique Christophe Gauthier. Avec le bruit, ils devraient partir dès la première gène. Quand on entendra que les cétacés sont partis, on pourra alors lancer les phases plus bruyantes. Et si on entend qu'un dauphin ou un phoque revient, on pourra stopper les travaux".

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