Passer au contenu
Publicité

Gron : une solution radicale pour régénérer la forêt

Par

A Gron, au nord de Bourges, le maire a choisi d'agir face au dépérissement de la forêt communale. Il a décidé d'abattre tous les pins, premières victimes du réchauffement climatique.

On ne compte plus les arbres qui meurent à cause des sécheresses à répétition On ne compte plus les arbres qui meurent à cause des sécheresses à répétition
On ne compte plus les arbres qui meurent à cause des sécheresses à répétition © Radio France - Michel Benoit

Que faire pour lutter contre le dépérissement de la forêt communale ? À Gron, au nord de Bourges, le maire a décidé d'abattre tous les pins, premières victimes du réchauffement climatique.

Publicité

Les bûcherons devraient mettre environ un mois à nettoyer la forêt. Des arbres d'environ 70 ans qui devraient produire 1.500 à 2.000 m3 de bois. Le maire espère que d'autres essences plus résistantes à la sécheresse coloniseront les espaces rendus libres. Un crève-cœur pour le maire qui estime que c'est pourtant la meilleure manière de préserver l'avenir. Le dépérissement des pins s'accélère depuis quatre ans estime, Jean Moinet. "Ils tombent parterre, c'est une catastrophe. Et ensuite, le problème, c'est le risque d'incendie. Il y a aussi un risque de blesser des promeneurs."

Jean Moinet, maire de Gron et Philippe Sautereau, adjoint au maire (à droite)
Jean Moinet, maire de Gron et Philippe Sautereau, adjoint au maire (à droite) © Radio France - Michel Benoit

A terme, tous les pins sylvestres, même ceux encore verts aujourd'hui, vont mourir estime l'office national des forêts. La commune veut donc valoriser ce qui peut encore l'être. Les meilleurs bois pourront être transformés en palettes, les arbres morts eux, feront peut-être du pellet de chauffage. Jean Moinet est conscient que la décision du conseil municipal puisse paraître trop dure pour certains. "Il y a des habitants qui connaissent la forêt et pour d'autres, on passe pour des massacreurs d'arbres, explique le maire. Mais il n'y a qu'à regarder pour comprendre ce qu'on fait. D'après l'ONF, le dépérissement est irrémédiable. Il faut savoir aussi que les pins sylvestres, ici, ont été plantés au titre des dommages de guerre et que les graines n'étaient pas exceptionnelles."

Même les pins sylvestres encore verts aujourd'hui, sont condamnés à court terme par le réchauffement climatique
Même les pins sylvestres encore verts aujourd'hui, sont condamnés à court terme par le réchauffement climatique © Radio France - Michel Benoit

Ce bois de quarante-deux hectares a été planté sur d'anciennes mines de silex, des terres très difficiles, mais Jean Moinet espère que les espaces libérés seront réinvestis par des essences plus locales et plus résistantes à la sécheresse. "Il y a des espèces endémiques. On a du châtaigner, du chêne. Il y a un peu de tremble. On va essayer de voir ce qui va repousser naturellement. "

Les pins ne sont pas victimes de parasites mais meurent bien du stress hydrique
Les pins ne sont pas victimes de parasites mais meurent bien du stress hydrique © Radio France - Michel Benoit

Et le village voudrait en profiter pour y aménager des chemins de randonnée.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined