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Des citoyens se mobilisent contre l'abattage de plus de 150 arbres dans le quartier Prémartine du Mans

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Une cinquantaine de personnes a manifesté dans le centre-ville du Mans, samedi 26 octobre, contre l'abattage de plus de 150 arbres sur le terrain de l'ancien siège du Crédit Agricole.

Les manifestants ont ramassé des branches d'un arbre de Prémartine pour les déposer devant le siège de BGJ.
Les manifestants ont ramassé des branches d'un arbre de Prémartine pour les déposer devant le siège de BGJ. © Radio France - Clémentine Sabrié

Des branches d'arbre, comme des membres déchirés, recouvertes de faux sang, ont été déposées devant le siège de BGJ, l'entreprise qui finance le projet immobilier de l'ancien siège du Crédit Agricole. La construction d'un hôtel de luxe, d'une résidence senior, de deux immeubles et plusieurs maisons menace 158 arbres sur ce terrain. Alors, samedi 27 octobre, une cinquantaine de manifestants ont répondu l'appel d'Alternatiba et d'ANV COP21. "A la prochaine canicule, certainement l'été prochain, nous aurons bien besoin de ces arbres pour nous mettre à l'ombre", assène Arnaud Riboche, membre du mouvement citoyen de lutter contre l'urgence climatique Alternatiba.

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Une lutte écologique et sociale

Début septembre, les élus socialistes du Mans expliquaient sur Twitter que le but était couper des arbres pour en replanter plus derrière. Une manifestation avait déjà eu lieu à ce moment-là. Arnaud Riboche ne comprend pas pourquoi la Ville laisserait abattre "des arbres multicentenaires" pour en planter d'autres qui mettront des années avant d'atteindre leur taille adulte. Même si lui et les autres militants savent qu'il y a des grosses sommes d'argent en jeu, ils estiment qu'“il serait bien plus coûteux de se passer de ses arbres, dont l’absence va dégrader le cadre de vie des riverains”

Avec ses comparses militants, Arnaud Riboche lutte contre "ce projet nocif et inutile" pour deux raisons : la première est la sauvegarde de la biodiversité en ville, la seconde le combat contre les inégalités sociales. Selon lui, ce projet immobilier "n'a pas d’utilité sociale et bénéficiera seulement à une riche clientèle". C'est pourquoi Alternatiba planche sur des alternatives possibles à ces constructions, qui ont été exemptées de prévoir des logements sociaux. Arnaud Riboche souhaiterait “soit construire des logements sociaux, soit ouvrir ces espaces verts au public".

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