Découvrez Buoux, un vautour percnoptère soigné en Vaucluse

Il s'appelle Buoux, comme cette commune du Luberon où est installé le centre de sauvegarde de la faune sauvage. Ce vautour percnoptère doit la vie aux soigneurs de ce centre. C'est l'association drômoise Vautours en Baronnies qui suit de près cet oiseau et son directeur, Christian Tessier,  a raconté son histoire à France Bleu Vaucluse.

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Sauvé à deux reprises

Buoux est un jeune percnoptère né en 2018 dans le massif des Baronnies. Ses parents sont partis en migration et lui a pris son envol quelques temps plus tard. Mais il est retrouvé blessé à Sarrians, avec une vilaine plaie. Il est secouru par des vétérinaires, pris en charge à Buoux où "les soigneurs ont fait un énorme travail pour le sauver", estime Christian Tessier. C'est donc à Buoux que Buoux se refait une santé. Il est contraint à la captivité pendant quelques mois avant d'être relâché, à nouveau depuis les Baronnies, équipé d'une petite balise GPS qui va lui sauver la vie.

Car Buoux est à nouveau retrouvé blessé, cette fois en Espagne. "On a vu que le GPS ne bougeait plus raconte Christian Tessier. On a averti nos collègues espagnols qui l'ont retrouvé avec une fracture sur une aile. Là aussi, ils ont fait des miracles et ils ont réussi à réparer l'oiseau". Une fois "réparé", Buoux peut enfin rejoindre des contrées plus chaudes pour l'hiver.

Des balises GPS pour en apprendre davantage sur ces oiseaux

Il franchit donc le détroit de Gibraltar et passe l'hiver entre la Mauritanie et le Mali. "Ces oiseaux font des voyages extraordinaires, s'émerveille Christian Tessier, mais lui particulièrement" : 60.000 km depuis son envol, soit 10.000 km par an. Des voyages analysés de près grâce à la balise GPS. "On a des données tous les jours sur ce qu'il fait, même quand il est en Afrique. Ça permet d'apprendre énormément de choses sur la vie d ces oiseaux. C'est très important d'en équiper quelques uns."

Buoux "cherche maintenant un partenaire. Il n'est pas encore fixé. Il est en âge de se reproduire mais il est encore seul. On espère qu'il va bientôt trouver et qu'il va s'installer en France et si possible dans les Baronnies". Christian Tessier, convaincu qu'un jour ou l'autre il retombera sur Buoux.