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Deux-Sèvres : comment le parc animalier Zoodysée tente de sauver le vison d'Europe, en danger d'extinction

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Zoodyssée, le parc animalier de la forêt de Chizé dans les Deux-Sèvres, gère depuis 2015 un élevage conservatoire de visons d'Europe, une espèce en danger d'extinction. Au total, 40 naissances ont eu lieu au parc et des lâchers sont bientôt prévus dans la nature.

Le vison d'Europe fait l'objet d'un plan national d'action. Le vison d'Europe fait l'objet d'un plan national d'action.
Le vison d'Europe fait l'objet d'un plan national d'action. - Zoodyssée

C'est le petit carnivore le plus menacé sur notre continent : le vison d'Europe, inscrit sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature, dernier stade avant la disparition à l'état sauvage. La population de visons d'Europe est estimée à moins de 250 en France. Dans les Deux-Sèvres, Zoodyssée participe à la préservation de cet animal en grand danger. Le parc animalier de la forêt de Chizé est le premier élevage conservatoire de visons d'Europe en France. Avec des résultats : 40 naissances au total depuis 2019.

Reproduction possible trois à cinq jours par an

D'ailleurs en ce moment, au parc, "c'est un peu les feux de l'amour", sourit Guillaume Romano, le directeur de Zoodyssée. La reproduction des visons est un vrai défi. Le choix d'accoupler tel mâle avec telle femme est d'abord fait en fonction de la génétique. "Sauf que les mâles et les femelles sont assez difficiles. Ils sont en plus assez solitaires et très territoriaux", explique Guillaume Romano. À cela s'ajoute une période de reproduction très courte : "entre trois et cinq jours par an".

La quasi-disparation des visons d'Europe s'explique par plusieurs facteurs : "la destruction des habitats, les zones humides ont subi de très fortes régression, c'est un animal qui bouge beaucoup et est souvent victime de collisions routières", détaille Alain Vérot, de la DREAL Nouvelle-Aquitaine, la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement. Et puis il y a la concurrence du vison d'Amérique "qu'on avait importé pour produire de la fourrure et qui est porteur de maladies transmissibles au vison d'Europe".

Prochaine étape : la réintroduction

L'objectif maintenant est de relâcher des visons dans la nature. On ne sait pas encore où exactement, en tout cas là où ce sera le plus favorable pour l'espèce. Aujourd'hui, la présence de visons est attestée du côté du marais de Rochefort en Charente-Maritime et de la Vallée de la Charente. Y aura-t-il un lâcher dans les Deux-Sèvres ? Sans doute pas dans l'immédiat. "Mais l'objectif pour nous demain, c'est que le marais poitevin puisse bénéficier de ces lâchers car nous sommes la deuxième zone humide de France", indique Séverine Vachon, vice-présidente du Département des Deux-Sèvres chargée du développement durable.

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