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Climat : à Artouste, dans les Pyrénées, la station de ski s'adapte face au manque de neige

Comment la Nouvelle-Aquitaine s'adapte face aux changements climatiques ? Avec "Ici, on s'adapte", France Bleu et France 3 s'allient pour rendre compte des évolutions déjà amorcées. En ce début février, gros plan sur Artouste, une station des Pyrénées qui mise sur le tourisme "quatre saisons".

Comment s’adapter quand on est une station de ski, face au manque de neige ? Ce mois-ci, avec “Ici, on s’adapte”, France Bleu et France 3 ont rencontré ceux qui ont déjà pensé à des solutions. Pour le premier épisode, direction Artouste, dans les Pyrénées-Atlantiques, petite station de la commune de Laruns nichée à 2000 mètres d’altitude, d’où l’on a une vue directe (et magnifique) sur “Jean-Pierre”, le Pic du Midi d’Ossau.

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Dans 30 ans, à 1800 mètres, la neige sera plus rare. L’Observatoire pyrénéen du changement climatique la prévoit moitié moins épaisse, et la période d’enneigement durera un mois de moins.

Déjà, cette saison, les flocons ont tardé. La station a donc remis son “petit train” sur les rails, et l’a mis en route exceptionnellement sur un trajet raccourci pour deux semaines de vacances scolaires de fin d'année particulièrement douces. Il ne fonctionne d’habitude que de mai à octobre, accueillant environ 120.000 personnes contre 50.000 pour les pistes de ski l’année dernière, année record.

Par ailleurs, la station développe d’autres types d’activités “quatre saisons” : du kart dans la montagne, des activités sur le lac de Fabrèges, au pied de la télécabine… et même un espace bien être, avec SPA à 2000 mètres d’altitude.

Une piste synthétique pour skier l’été

La première piste que l’on voit en sortant de la télécabine sera peut-être bientôt recouverte d’un revêtement synthétique, fait en matériaux recyclés, pour pouvoir skier été comme hiver (sans neige). Le projet avait été annoncé il y a plus d’un an. “Il est en instruction ministérielle”, assure le directeur du site de montagne. “Mais on a eu un avis favorable” sourit-il, affirmant que l’horizon de l’été 2023 paraît tout à fait possible. La piste est financée : entre 350.00 et 400.000 euros. “Par rapport au prix de la neige artificielle, n’ayant pas la certitude de pouvoir produire avec des températures qui se réchauffent, on aura un revêtement qui nous permettra de skier l’été et l’hiver.”

La mairie de Laruns a repris la gestion de la station en 2019, après plusieurs années de gestion privée. Robert Casadebeig, le maire centriste, en a confié les rênes à Jean-Christophe Lalanne, un enfant du pays. Et la transition a commencé : pas de canon à neige. “Aujourd’hui, on a un choix assumé de ne pas faire de neige de culture pour ne pas dépenser de l’eau et de l’électricité”, explique Jean-Christophe Lalanne.

D’autres aménagements sont prévus, comme modifier un téléski pour qu’il fonctionne en mode “aller-retour” et emmène les visiteurs au plus près des bergers de la vallée d’Ossau et de leur fameux fromage de brebis.

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