Passer au contenu
Publicité

Bourges : le centre hospitalier espère réduire sa facture énergétique par deux en abandonnant le gaz

Par

Le centre hospitalier de Bourges raccordé au réseau de chaleur de la ville : il est désormais entièrement chauffé à la bio masse, le bois brulé dans la chaufferie municipale dans les quartiers nord de Bourges.

Les échangeurs installés dans la chaufferie du centre hospitalier Jacques Coeur dans le cadre du raccordement au réseau urbain de chaleur Les échangeurs installés dans la chaufferie du centre hospitalier Jacques Coeur dans le cadre du raccordement au réseau urbain de chaleur
Les échangeurs installés dans la chaufferie du centre hospitalier Jacques Coeur dans le cadre du raccordement au réseau urbain de chaleur © Radio France - Michel Benoit

C'est le premier gros client raccordé à l'extension du réseau de chaleur urbain (douze kilomètres supplémentaires prévus d'ici 2026). Ce qui portera l'ensemble du réseau municipal de chaleur de Bourges à trente kilomètres de tuyaux. A la clef, ce sont des économies substantielles pour le centre hospitalier et ses 78.443 m2 (y compris le site Taillegrain). L'hôpital ne communique pas de chiffres précis mais sa facture énergétique atteint plusieurs millions d'euros par an. Elle sera divisée par deux s'engage Philippe Lalière, manager réseau chez Engie : " Il y a plus de 80 % d'énergie biomasse qui constitue cette chaleur transmise. Une échelle de valeur : c'est cinquante pourcent moins cher que le gaz, en l'occurrence qui alimentait le centre hospitalier."

Publicité
Philippe Lalière, manager réseau actif chez Engie
Philippe Lalière, manager réseau actif chez Engie © Radio France - Michel Benoit

L'eau part à environ 96° de la chaufferie municipale, et ne perd que un à deux degrés, six kilomètres plus loin, arrivée à l'hôpital. Une chaufferie municipale approvisionnée à 80 % au bois, un bois non valorisable, issu notamment de l'activité forestière dans un rayon de cinquante km, parfois jusqu'à cent kilomètres. Cette extension du réseau de chaleur permettra de réduire de 6.000 tonnes par an les émissions de CO2.

Tout est pilotable à distance explique Alain Fauchère, responsable de la chaufferie urbaine de Bourges
Tout est pilotable à distance explique Alain Fauchère, responsable de la chaufferie urbaine de Bourges © Radio France - Michel Benoit

Ces nouveaux raccordements compensent la disparition de certains clients comme les immeubles rasés dans le cadre du plan de renouvellement urbain : " Dans ce plan de renouvellement urbain, il y a beaucoup de démolitions et moins de reconstructions , précise Hugo Lefelle adjoint au maire de Bourges. On perd donc des mètres carrés chauffés par le réseau de chaleur. Le risque, c'était de devoir augmenter les tarifs et cela c'était inenvisageable pour la ville. On a donc cherché à construire un projet d'extension de ce réseau (plus de 14 millions d'euros de travaux)  avec un objectif unique. Avoir un nombre d'abonnés au moins aussi important, voire en augmentation, pour que le prix payé par les habitants reste le plus bas possible et cela sur une longue période puisqu'on a une visibilité sur une dizaine d'années. "

Hugo Lefelle, adjoint au maire de Bourges
Hugo Lefelle, adjoint au maire de Bourges © Radio France - Michel Benoit

L'Insa ( l'école d'ingénieurs), Nexter, le conseil départemental aux pyramides notamment,  seront prochainement raccordés. Puis s'ajouteront des lycées et sans doute des sites de l'armée. L'Ademe ( Agence De l'Environnement et de Maitrise de l'Energie) subventionne à hauteur de 6 millions d'euros l'extension du réseau urbain de chaleur de Bourges

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined