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Ardèche : depuis bientôt dix ans, ces voisins transforment leur rue en jardin verdoyant

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Boulevard de Bésignoles à Privas (Ardèche). Une simple rue qui pourtant attire les promeneurs. Depuis bientôt dix ans, les voisins entretiennent eux-mêmes les abords de la route et la centaine de fleurs, cactus et autres variétés mis en terre au gré des années.

Une fois par mois, les voisins se retrouvent dans la rue pour entretenir les bords de route Une fois par mois, les voisins se retrouvent dans la rue pour entretenir les bords de route
Une fois par mois, les voisins se retrouvent dans la rue pour entretenir les bords de route © Radio France - Nina VALETTE

Sécateur à la main, Anthony Bazin, le représentant du collectif de riverains jardiniers du boulevard de Bésignoles, entretient le bord de la route. Depuis neuf ans, lui et ses voisins, se sont lancé le défi de transformer la ruelle en véritable jardin.

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"Pour les dix ans, on va marquer le coup"

"C'était un quartier très banal, sans vraiment d'intérêt", explique Anthony Bazin, le voisin à l'origine du projet. "Dans cette rue, nous avons du goudron jusqu'au mur de chaque côté. Désormais cette prédominance végétale, donne une forte identité au quartier. Quand on passe dans cette rue, on se rend compte qu'il se passe quelque chose de particulier. En plus, au printemps, il y a pas mal de floraison, pas mal de plantes grimpantes qui partent à l'assaut des murs", insiste fièrement de paysagiste et jardinier Ardéchois.

Ce passionné de plantes et de nature a réussi à convaincre ces voisins, la mairie, mais aussi des pépiniéristes de jouer le jeu. "La mairie nous a donné l'accord pour planter sur la voie publique. Puis des pépiniéristes du coin nous ont donné des plantes", se souvient le spécialiste à la main verte. "Les habitants se sont engagés à planter et entretenir toutes ces plantations, ce qui a permis de changer l'image du quartier. C'est un projet qui est esthétique, mais aussi humain puisqu'il a permis de créer du lien entre les habitants".

Anthony Bazin, paysagiste et jardinier à l'origine du projet
Anthony Bazin, paysagiste et jardinier à l'origine du projet © Radio France - Nina VALETTE

"C'est notre fête des voisins à nous, mais c'est tous les mois"

Munie de ces gants épais pour le jardinage, Mireille s'occupe d'entretenir les rosiers. "Il faut les mettre derrière les fils de fer pour que cela reste plaqué au mur. Sous une quinzaine de jours, il va y avoir une explosion de fleurs. Ça va être magnifique", raconte la voisine qui habite le quartier depuis son enfance. C'est d'ailleurs le manque d'entretien qui a poussé l'Ardéchoise à intégrer le collectif (non-officiel) de voisins dès le premier jour. "C'étaient des talus de ronces, des arbres qui poussaient tout seuls, mais pas entretenus. Ce n'était pas très agréable, mais je n'avais pas le courage de m'investir seule. Et grâce à l'initiative d'Anthony, le quartier a beaucoup changé. Puis, ça soude les voisins aussi, on a le plaisir de se retrouver."

Ce n'est pas Françoise qui dira le contraire. Elle vient tous les mois alors qu'elle n'habite plus le boulevard de Bésignoles. "Ce n'est pas grave, je viens quand même. J'étais dans cet immeuble, juste à côté. On est des fidèles." La septuagénaire explique entre deux coups de sécateur avoir essayé de lancer la même initiative dans son nouveau quartier, mais elle a fait chou blanc. "Il y a un noyau dur depuis neuf ans. Toutes avec des compétences différentes ou l'absence de compétence aussi. On a l'exemple de Nicole qui conduit la brouette parce qu'elle dit toujours qu'elle n'aime pas jardiner et qu'elle a trop peur d'arracher la mauvaise plante", plaisante l'homme à l'origine du jardin de rue.

"Je pense qu'il nous faudra entre trois et quatre ans pour métamorphoser la montée de la Casba"

Un projet qui donne des idées. Dans la commune voisine à Saint-Priest, un collectif vient de se lancer dans l'aventure. "Nous avons eu un seul rendez-vous pour le moment. La mairie nous a aidés au départ pour nous faire les trous de plantations, nous apporter la terre et nous donner quelques plants. Et avec quelques riverains, nous avons commencé à planter" raconte Lucien avant d'ajouter, "je suis du métier, ça rassure aussi les voisins. Je pense qu'il nous faudra entre trois et quatre ans pour métamorphoser la montée de la Casba".

Une fois par mois, les voisins se retrouvent pour une matinée de jardinage
Une fois par mois, les voisins se retrouvent pour une matinée de jardinage © Radio France - Nina VALETTE
Depuis 9 ans, les voisins entretiennent cette rue pour le plus grand plaisir des promeneurs
Depuis 9 ans, les voisins entretiennent cette rue pour le plus grand plaisir des promeneurs © Radio France - Nina VALETTE
Un véritable écrin de verdure au cœur de Privas
Un véritable écrin de verdure au cœur de Privas © Radio France - Nina VALETTE

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