Après 300 ans d'absence, le castor recolonise l'ouest de la Creuse

Le castor reprend peu à peu ses habitudes en Creuse. Après environ 300 ans d'absence, ce gros rongeur est de retour dans notre département. Les premières observations remontent à 2017. Depuis, ces animaux n'ont cessé de recoloniser la Gartempe et ses affluents. On le sait peu, mais le castor d'Eurasie était autrefois présent partout en France. Il a disparu après des campagnes de chasse intenses** entre le XVIIe et le XIXe siècle.

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Des preuves de la présence du castor en Creuse

Le castor est un animal discret et nocturne. Cependant lorsqu'il s'installe sur un territoire, il laisse des preuves indéniables de sa présence : des barrages et des arbres taillés en biseau, comme s'ils étaient passés dans un taille crayon. De tels indices sont observés au bord de la Gartempe.

Le GMHL, un groupe spécialisé dans l'observation des espèces présentes en Limousin a aussi a pu observer des castors au cours d'affûts. Leur présence ne fait donc plus aucun doute.

Ces castors viennent du bassin de la Loire. Il s'agit d'une recolonisation naturelle.

La population évolue lentement

Il est très difficile d'avoir une estimation du nombre de castors présents en Creuse. "Globalement la dynamique de la population est bonne, mais elle est très lente", assure Gabriel Métégnier, le directeur du GMHL.

En effet les castors ont en général deux petits par an. Ils restent en cellule familiale : deux adultes, les petits de l'année, et éventuellement ceux de l'année passée. Leur territoire est assez petit : entre un et six kilomètres de cours d'eau. "Ca signifie que la colonisation des territoires n'est pas très rapide".

D'ici quelques années, Gabriel Métégnier espère que le castor s'établira sur d'autres cours d'eau creusois. En effet cet animal semble avoir un rôle bénéfique sur l'écosystème.

"Aujourd'hui, il y a des tas d'études qui montrent que le rôle du castor est primordial pour la régulation des crues et pour le stockage de l'eau dans les nappes phréatiques", assure-t-il. Les barrages naturels bâtis par les castors permettraient en effet une meilleure infiltration de l'eau, tout en laissant passer les poissons.