Ajaccio : exercice de lutte contre les pollutions maritimes grandeur nature aux Sanguinaires

La pollution maritime est une menace prise de plus en plus au sérieux en raison de l'accroissement du nombre de navires qui croisent au large des 1000 km de côtes corses. Si la résorption des pollutions de grande ampleur est du ressort de l'Etat (plan polmar Orsec), les pollutions moindres sont gérées par les maires. D'où la nécessité de former les agents, d'autant que l'on compte 97 communes littorales en Corse. 
"Dans l'île, sur les 22 ports corses, 4 sont certifiés propres et 15 ont adhéré à la démarche, ce qui les rend aptes à gérer ces épisodes", indique Nathalie Paoli-Leca, cheffe du service développement durable de la mer à l'office de l'environnement.

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Pour cet exercice, un agent du Cèdre (Centre de documentation, de recherche et d'expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux), Natalie Monvoisin, est à la manœuvre : bonnes pratiques, observation. La formation qui s'adresse à une trentaine d'agents sur le site de la Parata, à Ajaccio, ce 16 avril a pour objet de les rendre capables de délivrer des informations capitales pour la suite. Pour cette cheffe du service études formation au Cedre, une structure née un an après la catastrophe de l'Amoco Cadiz en 1979, ces premières minutes sont "vitales".

"Ce genre d'évènement peut être amené à se produire"

Pour cette mise en situation, des copeaux de pins représentant les hydrocarbures et des photos de cormorans mazoutés représentent la pollution que les agents doivent évaluer. Sur une fiche de reconnaissance, tout doit être consigné : le lieu, la date mais aussi les irisations et le linéaire. S'agit-il de zébrures, de micro-boulettes de galettes ou nappes? "La couverture doit être établie de façon précise", souligne Guillaume Soler, agent municipal sur le grand site de la Parata qui se dit "conscient que ce genre d'événement peut être amené à se produire".

L'important c'est aussi de débusquer l'invisible, "cette pollution qui peut se cacher sous les posidonies et être dissimulée par le ressac", ajoute Rudy Schroder, référent Polmar à la direction de la mer et du littoral.
En 15 ans, 500 agents ont été sensibilisés à ce type de pollution dans l'île selon les services de l'Etat.