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Yonne : la vaccination dans les collèges et lycée est lancée

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La vaccination des collégiens et lycéens a débuté cette semaine dans l'Yonne ! Objectif : vacciner 7 000 jeunes d'ici la Toussaint grâce à des centres de vaccination à l'intérieur des établissements, comme au collège de La Croix de l'Orme à Aillant-sur-Tholon, qui a vacciné 23 élèves mardi.

23 élèves du collège de La Croix de l'Orme à Aillant-sur-Tholon (Yonne) ont été vaccinés ce mardi grâce à un petit centre de vaccination monté spécialement pour l'occasion. 23 élèves du collège de La Croix de l'Orme à Aillant-sur-Tholon (Yonne) ont été vaccinés ce mardi grâce à un petit centre de vaccination monté spécialement pour l'occasion.
23 élèves du collège de La Croix de l'Orme à Aillant-sur-Tholon (Yonne) ont été vaccinés ce mardi grâce à un petit centre de vaccination monté spécialement pour l'occasion. © Radio France - Nicolas Fillon

Plusieurs opérations de vaccination en milieu scolaire sont à l'œuvre dans l'Yonne depuis cette semaine. Selon Vincent Auber, directeur académique des services de l'Éducation nationale dans l'Yonne interrogé sur France Bleu Auxerre le jour de la rentrée jeudi 2 septembre, le but est de vacciner 7 000 jeunes d'ici les vacances de la Toussaint grâce notamment à ces centres de vaccination établis à l'intérieur des établissements. À Auxerre au collège Denfert-Rochereau, à Joigny au lycée Louis-Davier, à Saint-Florentin au collège Marcel-Ayme, à Sens aux lycées Janot et Curie, ou bien à Brienon-sur-Armançon au collège Philippe-Cousteau.  

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Une vaccination sur la base du volontariat, facultative et conditionnée à l'approbation des parents. Dans notre département, 65% des 12-17 ans ont reçu au moins une injection, alors que le pass sanitaire pour adolescents de 12 ans et deux mois entre en vigueur le 30 septembre. Il reste donc encore pas mal de jeunes à vacciner. Comme au collège de La Croix de l'Orme à Aillant-sur-Tholon, où 23 élèves se sont fait vacciner mardi. 23 sur près de 300 collégiens qui ont plus de 12 ans, ça semble peu. "Mais au regard de ce qu'on a pu récolter comme réponses informelles de la part des parents, beaucoup d'élèves ont été vaccinés en dehors du schéma scolaire, par la vaccination qui était proposée ailleurs par les médecins, les pharmaciens, et les centres de vaccination" tempère Jean-Marie Malaise, le principal du collège, qui a informé le 2 septembre, jour de la rentrée, parents et enfants de la possibilité de se faire vacciner à La Croix de l'Orme.

Ça ne t'empêchera pas de jouer à la console ou d'aller en cours

"Il ne faut pas oublier le caractère non obligatoire de cette vaccination des plus de 12 ans au sein du collège, poursuit le chef d'établissement. Certains, par choix et conviction, et je ne suis pas là pour en débattre, préfèrent ne pas vacciner leurs enfants. On ne vaccinera que sur autorisation des parents et avec la fourniture du questionnaire médical dûment rempli." Et de rappeler que dans le cadre d'un cas positif dans une classe, "les élèves vaccinés pourront rester dans l'établissement, les autres feront de l'enseignement à distance".

Ce mardi matin, les collégiens qui avaient obtenu leur autorisation parentale sont donc passés entre les mains de Clément Lemain, infirmier. "Bras gauche ou bras droit pour la piqure ?" demande-t-il à chaque élève, d'une voix rassurante. "Tu risques d'avoir un petit peu de fatigue demain, parce que le vaccin va commencer à agir dans ton corps. C'est bon signe. Et ça ne t'empêchera pas de jouer à la console ou d'aller en cours." Une fois la piquouze effectuée, là aussi, la même question : "Et voilà ! Tu as senti quelque chose ?" "Un petit peu mais ça ne fait pas mal" lui répond-on systématiquement.

Un peu de stress mais beaucoup de détermination

Plutôt sages d'ailleurs, les jeunes. C'est parce qu'ils stressent un peu. "Ce qui me fait peur avec le vaccin, c'est de saigner ou d'avoir mal au bras" confie Hugo*, sourire derrière le masque mais jambes qui tremblent. Le garçon de 12 a pris son courage à deux mains : ne pas être vacciné, c'est beaucoup trop de contraintes pour lui : sans pass sanitaire, "je ne pourrais plus aller à la piscine ou aller au restaurant", dit-il. Mais à la maison, l'autorisation parentale n'a pas été simple à signer. "C'est juste mon père qui a vu le mot, parce que ma mère est anti-vaccin. C'est mon père et moi qui avons insisté, sinon, je ne pouvais plus rien faire sans pass sanitaire, donc j'ai décidé de me faire vacciner."

Comme les adultes, les collégiens ont droit à 15 minutes d'attente après leur piqure de vaccin, voir si des effets indésirables, comme la fatigue ou une douleur vive, apparaissent. Puis, retour en classe !.
Comme les adultes, les collégiens ont droit à 15 minutes d'attente après leur piqure de vaccin, voir si des effets indésirables, comme la fatigue ou une douleur vive, apparaissent. Puis, retour en classe !. © Radio France - Nicolas Fillon

Hugo attendra 15 minutes assis sur une chaise sous la surveillance d'une pompier volontaire, puis, repartira en classe après avoir pu "dire aux copains que ça ne fait pas plus mal que ça et que c'est très rapide". Comme lui, la plupart des 23 élèves d'Aillant-sur-Tholon vaccinés ce matin-là ont dû convaincre un voire deux parents réticents. Juliette*, 12 ans et en 5e, en est l'exemple. "De base, mes parents n'étaient pas d'accord pour que je me fasse vacciner, explique-t-elle. Ils pensent qu'il n'y pas eu assez de tests sur les enfants pour être certains que ça soit sécurisé. Ils pensent aussi qu'on n'est pas au courant des effets secondaires dans cinq, dix ans." 

Je vais pouvoir sortir à nouveau, faire des activités, partir en voyage... Vivre !

La jeune fille n'a malgré tout "pas dû insister tant que ça" pour faire pencher la balance en faveur de sa vaccination. "Quand ils ont su qu'il y avait la possibilité de se faire vacciner au collège, ils ont accepté. Au bout d'un moment, ils ont commencé à comprendre que ça allait devenir important de me faire vacciner. Et au final, ça a été simple et efficace." Elle aussi ne voulait pas passer à côté du pass sanitaire. "Je vais pouvoir sortir à nouveau, faire des activités, partir en voyage... Vivre !"

"Les motivations sont, pour la plupart, non pas des motivations de santé, mais des motivations de vie quotidienne, abonde le docteur David, qui coordonne la vaccination au collège de La Croix de l'Orme. C_'est-à-dire : je veux aller au restaurant, je veux partir en vacances, je veux faire des choses. Bref, je veux vivre normalement ! Et si on n'est pas vaccinés, on n'y arrive pas. Je trouve donc ça formidable de voir ses enfants venir nous voir, volontaires, pour accomplir cet acte citoyen qui les protège eux, mais qui surtout protège les autres."_ Sauf pour ceux qui ont déjà attrapé le Covid et qui, du coup, ont obtenu leur pass sanitaire après une seule piqure, la deuxième dose pour les collégiens néo-vaccinés est prévue le 1er octobre.

(* le prénom a été modifié)

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